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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 18:03

Les Versets Merveilleux 25
VERSET 4

  Chapitre 4

Elisabeth – le Retour (suite 1)

 

- Sans doute parce qu’on n’a pas pu, justement, le déterminer – dis-je, sur un ton professoral.

- Ah, bon ! Pourtant, les Médecins légistes… ?

- … Une partie du dossier semble, effectivement, avoir été classé « Secret Instruction » ! Peut-être ne veux-t-on pas émouvoir l’opinion publique. Tu sais, des millions de gens utilisent des cyborgs ! jusque là, personne n’a jamais eu affaire à un « cyborg-assassin » ! Il y a là des données éthiques, économiques et politiques à ne pas négliger. Imagines-tu que l’on arrive à se méfier des cyborgs, au point que les gens s’en débarrassent ? Plus d’achats, plus de ventes, plus de fabrications… Des Entreprises qui ferment, le chômage qui réapparaît, les…

- L’économie sidérale n’est tout de même pas assise sur le commerce des androïdes !

- Non, bien sûr, mais notre type de vie, aujourd’hui, est largement fondé sur l’utilisation des androïdes et autres robots à des tâches autrefois humaines. »

 

Nous arrivons. Une légère secousse nous indique  que l’arrimage est effectué. Elisabeth et moi sommes déjà devant la porte du sas de transbordement, alors qu’un officier nous annonce qu’il faut attendre la venue d’Hilary Tooth, le policier Martien. Ce dernier ne se fait d’ailleurs pas attendre très longtemps.

« Allons-y »  – lance-t-il en passant devant nous, alors que le sas s’ouvre, à la façon d’un vieil obturateur photographique des siècles passés.

Elisabeth me prend le bras et s’engage derrière moi sur les pas d’Hilary. Lorsque nous prenons pieds sur le vaisseau, elle me serre si fort que ses ongles pénètrent presque ma combinaison…

« Aïe ! Elisabeth, mon petit, tu es un flic… Du sang-froid, du sang-froid ! »

Elle ne ma lâche pas, alors qu’Hilary finit d’ôter les scellés magnétiques. Il nous fait signe de le suivre dans une coursive sombre et froide. Il y règne une odeur de mort. C’est en tout cas l’idée que nous nous en faisons ! Et je ne suis pas le seul à être mal à l’aise. Elisabeth est plus crispée que jamais, soudée à mon bras des deux mains, et l’halène courte…

Hilary bascule un commutateur sur un panneau mural. Aussitôt, un éclairage d’outre-tombe se fait, alors que le bruit caractéristique d’un échangeur d’ait vient solliciter nos oreilles. Nous sommes devant un autre sas. Hilary manipule une commande d’ouverture, et pénètre dans ce qui s’avère être la cabine personnelle de Catherine Shogloff !
A peine ai-je jeté un bref coup d’œil à l’intérieur, que je saisis Elisabeth par les épaules et le jette pratiquement hors du sas !

« Non, Elisabeth, ne regarde pas ! Reste dehors, je t’en prie ! »

Elle se rebiffe et rentre dans la cabine…

 

P.F.J.
Les Versets Merveilleux 27

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 10:35

Les Versets Merveilleux 24

Verset 4

 Chapitre 3

"47132428"

 

    Ôoo avait repris son errance. Il avait rompu le contact éphémère établi avec Catherine Shogloff ! Non, ce n’était ELLE… La sensation avait été trompeuse. Catherine, du moins son "esprit", avait paru de même type que Che-Ôoo, moins parfait, moins élaboré. Ôoo, par "éthique" innée, ne se permettait pas une union spirituelle avec un être vivant non-consentant ! Et Catherine ne l’avait pas été, du tout… Ôoo n’avait perçu, à son contact, que de la peur et de l’incompréhension. Décidément, Catherine n’était pas ELLE ! Ôoo l’avait su dès la première fraction de temps où il l’avait sondée, en la serrant dans ses bras… Catherine était de même "genre" qu’ ELLE, féminine était le mot qu’il avait saisi en elle. Déçu, désespéré, Ôoo avait rompu le contact et fui le vaisseau, le cyborg, le temps et l’espace dans lesquels il venait de commettre cette erreur… Déçu, mais décidé à reprendre sa quête. Sans contrôle réel de ses déplacements dans le continuum, il "émergea" à quelques parsecs de là, à quelques siècles aussi, au hasard. Et, curieusement, il ressentit à nouveau cette présence "autre", la même sensation qu’avec ELLE ou Catherine !

Il "planait" dans les parages d’une planète au soleil rouge… Deux fuseaux argentés, semblables dans leur conception au vaisseau de Catherine Shogloff, se déplaçant côte à côte en direction de la Bordure Galactique. Il s’en approcha car là était encore une fois « un être » qui lui rappelait ELLE… Il était hors de question pour lui de faire la même erreur qu’avec Catherine. Il procèderait, cette fois-là, comme avec Che. Il "investirait discrètement" le corps de celle qui se faisait appeler – par ses semblables – Eva ! Le contact et la connaissance mutuelle seraient ainsi plus purs, plus complets !

 

Chapitre 4

"Elisabeth - le Retour" 




Elisabeth et moi approchons, à bord de la petite navette mise à notre disposition, du sas hermétiquement clos du vaisseau de Catherine Shogloff ! Elisabeth ne tient plus en place. Elle paraît vivre cette mission comme une petite fille s’émerveillant devant une nouvelle poupée !


"Peter – me lance-t-elle sans me regarder – pourquoi le dossier que l’on nous a remis ne comporte-t-il aucun détail relatif à la mort de Catherine Shogloff ? Je veux dire "quel genre de mort !"

 

à suivre…

Les Versets Merveilleux 26  
P.F.J.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 18:07

Cà y est ! Les Versets Merveilleux sont de retour ! J'ai retrouvé mon manuscrit...
Alors tenez-vous prêts pour la suite de ce grand voyage sidéral !
Décollage immédiat...

Les Versets Merveilleux 23

Verset 4

 Fin du Chapitre 2

« Catherine Shogloff »

 

 Ôoo avait …voulu, être près d’Elle, et cela s’était produit ! Le "corps" du cyborg qu’il occupait avait changé de lieu, évaporé, puis réorganisé dans son intégralité, dans la cabine de Catherine Shogloff !


"Je ne vous veux aucun mal – dit-il à l’adresse de celle qu’il croyait être Elle, celle qu’il cherchait depuis si longtemps -
Nous nous sommes déjà rencontrés… En tout cas, j’éprouve auprès de vous une sensation similaire à celle ressentie alors ! "


Catherine, abasourdie, trouva la force de faire face, ne comprenant plus à qui ou à quoi elle avait affaire.


"Qui êtes-vous ? – questionna-t-elle, donnant de l’assurance à sa voix – Vous n’êtes pas un cyborg ! Par où êtes-vous entré ?

- C’est vrai, je ne suis pas un cyborg… pas seulement un cyborg ! Je suis Ôoo, je suis Che aussi, plus proche de vous par mon apparence. J’habite ce cyborg, mais je ne suis pas quelque chose que je puisse vous décrire ou nommer ! Peut-être comprendriez-vous mieux si je vous disais que je suis un… Esprit ? Vous comprenez cela ? Vous, les "humains", croyez à l’existence d’un Esprit !

- Prétendez-vous être une entité sans corps matériel ? D’où venez-vous ? Comment croire une telle fable ? Vous voulez m’abuser… Si vous n‘ êtes pas 471232428, vous ne pouvez qu’être un humain qui se fait passer pour un cyborg ! Avouez ! Vous êtes un passager clandestin ! Voulez-vous que je vous dépose dans quelque système ? Sur une planète que vous voudriez regagner ? Je comprends, vous fuyez… Vous vous cachez de la Justice Fédérale, de la Police Interplanétaire ?

- Non, je suis Che-Ôoo. Je ne sais pas de quoi vous parlez ! Je ne fuis pas, je vous cherche, enfin, je cherche Elle… N’êtes-vous pas Elle ? Tout, en vous, me rappelle Elle ! Il émane de votre… esprit des ondes semblables à celles qu’Elle m’a envoyé ! Laissez-moi me rendre compte si je me suis trompé !"

 



Ce disant, Che-Ôoo s'avança vers Catherine, les bras tendus vers elle comme pour l’enlacer !

Catherine Shogloff hurla de frayeur lorsque 47132428 la serra dans ses bras.


 ...à suivre... 
Les Versets Merveilleux 25

P.F.J. 

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 13:29

Les Versets Merveilleux 22

 
Verset 4

  Chapitre 2

« Catherine Shogloff »  (suite)

 

Ôoo découvrait un sentiment curieux. Il n’avait jamais eu à formuler des sons, des mots pour exprimer ce qu’il ressentait. Il était soumis là à une expérience nouvelle… pour la première fois de son éternité, il était aux prises avec une autre forme de pensée !

Il se sentit maladroit, inefficace, emprunté…
 

Catherine Shogloff fut alors prise d’une peur panique. Elle bouscula Ôoo et s’enfuit par la coursive jusqu’à sa cabine qu’elle ferma hermétiquement !

« Mon Dieu, pensa-t-elle, suis-je folle ? Comment avoir peur d’un robot, fut-il un cyborg ? Je dois me raisonner, il doit être déprogrammé, rien de grave ! »

 Se donnant ainsi du courage, elle enclencha l’enregistreur de son Carnet de Bord, afin d’y noter ce qu’elle venait de vivre… Elle faisait de même chaque jour, comme tout Commandant d’un navire interstellaire.

 « Ce jour, 12 Janvier de l’an 2982 T.S.F. (Temps Sidéral Fédéré), le cyborg N°47132428, engagé à mon bord au poste d’Officier navigateur, a fait preuve d’incohérence et de dérèglement manifeste. Il s’est adressé à moi en des termes inhabituels de la part d’un humanoïde synthétique. Il prétend se nommer Ôoo ou Che… Il m’a demandé de le reconnaître en disant « C’est moi ! ». Je me suis réfugiée dans ma cabine afin de prendre toute disposition pour le mettre hors d’activation. Je m’apprête à retourner au Poste de Commandement où il doit encore se tenir, et l’approcher pour le déconnecter. Il devra être envoyé en atelier de révision dès mon retour sur Terre, soit dans 6 semaines universelles… En dehors de cet incident, rien à sign… OH ! »

Là s’interrompit le commentaire de Catherine Shogloff ! Le cyborg N°47132428 se tenait là, dans la cabine, « matérialisé » comme par magie, sans que la porte ait été ouverte !


...à suivre...
Les Versets Merveilleux 24 


P.F.J.

 

 

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 17:56

Les Versets Merveilleux 21
Verset 5

 Chapitre 2

« Catherine Shogloff »

 

Catherine Shogloff observait le télécran de son poste de navigation, le regard perdu dans les myriades de soleils qui s’étendaient là, devant elle. Elle s’en remettait aux calculateurs de bord qui dirigeaient le vaisseau, mais aimait bien, de temps à autres, jeter un coup d’œil aux constellations qu’elle traversait. Et puis, cela la rassurait sur la justesse des calculs de sa trajectoire. Les quelques robots et cyborgs qu’elle avait à son bord n’étaient là, en fait que pour lui donner le change, l’impression qu’elle ne voyageait pas seule dans l’immensité sidérale…

Elle rejoindrait bientôt son époux, après de longs mois passés loin de lui. Yarum était Ambassadeur d’Altaïr auprès de la Confédération Galactique. Altaïr n’était pas encore vraiment membre à part entière de la Confédération, pas plus que les Systèmes Denebien, Acturien ou Lyrien. Le processus d’intégration était long mais fécond. Les guerres inter-systèmes étaient abolies depuis longtemps, mais certains voulaient encore garder leurs privilèges et leur liberté de choix. D’autres Systèmes s’étaient regroupés en sous-fédérations, tels Le Chien ou Rigel.

Catherine sortit soudain de son absence apparente. Un bruit de pas dans la coursive la rappelait à une réalité plus concrète. Tournant la tête vers l’entrée du poste de navigation, elle la vit s’ouvrir sur le Cyborg 47132428…


« Qu’y a-t-il ? » fit-elle sans laisser paraître la moindre surprise.

Le Cyborg ne répondit pas. Catherine réitéra sa question, par réflexe, le cyborg n’ayant peut-être pas reçu l’interrogation…

« 47132428 ! Que désires-tu ? »

Le cyborg prit un temps de silence avant de répondre : « C’est MOI ! »

Catherine bondit de son fauteuil et recula d’un bond !

«  Comment ! Qu’est-ce que cela signifie ? Tu dois être déréglé… Un cyborg ne répond jamais ainsi !...

- C’est Moi, c’est Moi… Che-Ôoo ! »

Catherine essaya de se reprendre, de maîtriser son émotion.

« 47132428, retourne immédiatement dans ton caisson de confinement. Tu seras envoyé à l’atelier de contrôle dès notre retour !

- Non ! C’est Moi Che-Ôoo… Je te cherche depuis si longtemps ! Je ne suis pas un cyborg, une de tes machines… Enfin pas « seulement » ! Je suis… je suis Ôoo… je te cherche depuis notre dernière rencontre. T’en souviens-tu  ?"

 ...à suivre...
Les Versets Merveilleux 23
P.F.J.

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 14:28

Les Versets Merveilleux 20
Verset 5

"Passion éternelle"

Chapitre 1  « Je suis »

 

Ôoo affinait sa perception de l’Univers. Il se « dimensionnait » à l’échelle de ce nouveau contact qu’il percevait maintenant imminent… Il se fit aussi infime qu’une étoile, puis aussi minuscule qu’une météorite, et « aperçut » enfin la…chose où il LA trouverait !

Cela avait l’air métallique, en tout cas constitué de matière inerte, mais mû par quelque source d’énergie interne… La « chose » était lisse, luisante et creuse ! Cà et là, on pouvait apercevoir des ouvertures d’où fusaient des raies de lumière. Che-Ôoo se faufila, par une des immensités de vide entre deux atomes, et fut alors à l’intérieur de la « chose » !

Et il observa… ELLE était Là, à une extrémité de ce qu’il apprit être un « vaisseau spatial ». Il ne savait pas, jusqu’alors, que des êtres animés composés de carbone, pouvaient avoir besoin de cela pour se déplacer dans le continuum. Il n’avait encore que les souvenirs de Che en lui. Mais Che non plus ne « savait pas ». Che se déplaçait en balançant son « véhicule de chair » de l’une à l’autre de ses extrémités inférieures !

Che-Ôoo écouta. Il écouta le silence des coursives, le cliquetis des appareils, les sons curieux échangés par quelques-uns des êtres animés. Il sut alors qu’ELLE était un de ces êtres !

Il eût rapidement assimilé ses sons, ces choses étranges… ELLE pensait, et lui comprenait… ELLE était une …femme, comme celles qui vivaient auprès de Che. Les autres étaient des « Cyborgs », des machines conçues par les êtres animés – les Humains – à leur ressemblance, mais pas humains, des êtres synthétiques !

Ôoo « investit » une de ces créatures, de ces Cyborgs, afin d’approcher ELLE sans l’effrayer. Elle devait être familière à leur apparence, donc à celle que Ôoo avait revêtue… Ôoo, lui, n’avait jamais eu d’apparence matérielle !

La sensation qu’il éprouva fut voisine de celle qu’il avait eu en « étant » Che… Cet être, ce Cyborg qu’il habitait, se mouvait, mais n’était pas vraiment… vivant ! C’était donc cela une …machine ? A peine différent du « vaisseau » et programmé pour d’autres visées.

En tout état de cause, cela ne changeait rien pour Ôoo. Il « fut » le Cyborg. Il n’était plus Che, plus tout à fait Ôoo, mais plus certainement le Cyborg 47132428


...à suivre...
Les Versets Merveilleux 22 
 
P.F.J. 

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 22:37

Les Versets Merveilleux 19
Verset 4
Chapitre 5

Phil poussa Fred de l’épaule pour se caler face au vidéophone.

« Eva, intervint-il, il me vient une idée extraordinaire ! Cela ne fait pas très sérieux de la part d’officiers de la F.C.G. mais, puisque nous sommes encore à quelques jours d’arriver à destination, je vous propose de venir souper ce soir, à bord de l’Orion, en compagnie du Commandant Willburg… D’accord ? Commandant ? Eva ?

- Impossible, Swesson, fit la voix « off » de Willburg. Je ne peux plus quitter mon poste jusqu’à la prise en charge du Pégase par les faisceaux de guidage de Jupiter… Mais j’autorise néanmoins "votre protégée" à se rendre sur l’Orion ! Je vais l’envier… Dois-je envoyer une navette ou la prendrez-vous à l’abordage ?

- Je viens la chercher, jeta Fred. Le temps de préparer ma sortie, et je suis chez vous ! Une petite demi-heure, au plus… »



La navette, aux commandes de laquelle Fred faisait de son mieux pour cacher son plaisir de revoir Eva, s’éloigna progressivement du Pégase afin de se mettre en position optima de conjonction avec l’Orion.

Le grand vaisseau, distant de seulement quelques kilomètres, apparaîtrait dans de brèves minutes. Fred et Phil avait convenu de se lancer, comme le prévoyait la nomenclature, sur une tangentielle qui amènerait la navette au point d’abordage de l’Orion à vitesse quasiment nulle.

Fred et Eva n’avaient échangé que des banalités jusque là, et le moment n’était certes pas propice à une conversation sérieuse ou à des clarifications quelconques. Mille questions brûlaient déjà leurs lèvres, mais le contact entre la navette et le vaisseau, en vue du transfert de leurs occupants allait intervenir, dans les quelques secondes suivantes…

 
...à suivre...
Les Versets Merveilleux 21
P.F.J.

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 18:14

Les Versets Merveilleux 18

Verset 4
Chapitre 4




« Un message de l’Orion, Commandant ! » lança un officier de veille…

-Passez-le moi, et décodé s’il vous plaît  - répondit-il.

- Orion à Pégase ! Phil Swesson au Commandant Wilburg, je répète, Orion à Pégase !

- Commandant Wilburg à Orion, je vous reçois claire et net… déjà là, Commandant Swesson ?

- Mes respects, Wilburg… Oui, déjà là ! Nous avons quitté Gamma lundi dernier…

- Cinq jours « universels » ? Vous n’avez mis que cinq jours pour couvrir la distance ! Ah, que nos vaisseaux commerciaux ne soient-ils aussi véloces…

- Cela viendra, « mon vieux » ! Je me permets très respectueusement cette expression Commandant, car vous avez vieilli de deux mois pendant que nous ne « prenions » que cinq jours !

- Sacré farceur ! Je ne me ferais jamais à cela…

- Dites-moi, Wilburg, avez-vous toujours à votre bord la « bru » de mon vieil ami Eddy ? A moins que vous n’ayez été obligé de « jeter du lest » pour avancer plus vite ?!

- Ouais, ouais, elle est là… Voulez-vous lui dire un mot tant que nous ne sommes pas en manœuvre d’approche finale ?

- Pour sûr, merci Commandant » répondit Phil, ravi, se dirigeant de même vers un écran vidéo.

 

Quelques minutes s’égrenèrent avant qu’Eva ne se présente à la cabine de diffusion de la passerelle de commandement, visiblement enchantée de l’aubaine qui lui était offerte de converser un instant avec ses nouveaux amis.

« Phil ! Fred ! Bonjour… c’est moi, Eva !

- Eva… Accordez-moi deux petites secondes… Je passe en vidéo, ainsi nous pourrons nous voir… Voilà !

 

Phil et Eva apparurent l’un à l’autre sur leurs écrans respectifs.

« Je suis heureuse de vous revoir Phil – fit Eva.

- J’en suis tout autant, Eva.. Vous n’avez pas une ride deplus – la taquina Phil.

- C’est aimable à vous… Comment va Fred ?

- Il est derrière moi. Le voici. A bientôt ! »

 

Le visage de Fred remplaça celui de Phil sur l’écran du Pégase devant lequel était assise Eva. Fred avait l’air troublé, mais Eva, fit comme si elle ne s’en apercevait pas, et, amusée, lâcha :

« Fred… Comment allez-vous ?

- Bien, Eva, et vous ?...

- Que de banalités après un si long voyage. Devons-nous parler de la pluie et du beau temps ? –grimaça-t-elle.

- Mon Dieu, la pluie et le beau temps, nous connaîtrons cela très bientôt, sur la Terre !... enfin, vous, car Phil et moi faisons escale sur Mars.

- Oh, oui, je m’en souviens. Viendrez-vous me rendre une visite dans les « Rocky » ? –demanda Eva avec une mimique de supplique qui fit sourire Fred.

- Aussitôt que possible, c’est promis » -répondit Fred, de plus en plus ému…


...à suivre...

Les Versets Merveilleux 20

P.F.J.
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 16:14

Les Versets Merveilleux 17
Verset 4
Chapitre 4

Le contact se précisait, s’affinait. Ôoo se guidait, à travers les siècles et les immensités, sur l’émission-pensée de Celle qu’il cherchait depuis si longtemps… Parfois, sa perception était claire et forte. Ôoo savait alors qu’il était sur la voie qui menait à sa quête ; parfois, elle s’affaiblissait pour ne devenir qu’une minuscule source de pensée, très tenue, alors il repartait dans d’autres directions, en d’autres temps, traversant les amas stellaires à la vitesse de sa pensée, ridiculisant les pulsars, donnant aux géantes rouges l’air d’étincelles vexées et mourantes ! Sa recherche secouait de terribles frissons l’horloge fabuleuse qui réglait le fracas des univers en gestation, ou la quiétude des grands amas galactiques…

Puis, Elle fut là ! Ôoo ne connaissait pas la fatigue, mais il découvrit une espèce de sensation identique, mêlée de satisfaction indicible, héritage, peut-être, des sentiments qu’il avait appris à ressentir en Che.


Elle était là ! Vaa… Elle aussi avait suivi le même chemin, la même quête ! Vaa avait élu demeure en la personne d’une espèce des plus évoluées de l’Univers, un être humain qui allait lui servir, comme pour Ôoo avec Che, de point d’appui matériel, de relais spatio-temporel pour retrouver Celui qu’elle avait croisé, il y avait fort longtemps quelque part, en quelque furtif moment dans l’infini du Cosmos…

 

Verset 4
Chapitre 3
"Le Contact Infini"

La vie à bord du Pégase, renaissait petit à petit ; on s’activait aux tâches à chacun assignées, car l’issue du voyage était proche. Le transit par l’hyper-espace avait permis de réduire de quelques semaines le laps de temps qui aurait du être de plus de quatre années solaires, à la vitesse de la lumière ! Les grands vaisseaux, plus sophistiqués comme l’Orion de la F.C.G., réduisaient encore la durée de ce transfert à quelques journées seulement.

L’Orion qui, bien que parti de la base de gamma du Centaure près de vingt-huit jours après le Pégase, le talonnait maintenant aux portes du Système Solaire, à quelques heures derrière !

 

Le commandement du Pégase fut d’ailleurs informé par la station orbitale relais de Pluton, que l’Orion émergeait de l’hyper-espace…

...à suivre...

Les Versets Merveilleux 19
P.F.J.
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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 17:49

  Les Versets Merveilleux 16
Verset 3
Chapitre 8

Fred ne revit Eva que le surlendemain. Phil avait pensé, un moment, que l'idée que son ami avait émise le fameux
soir, de la revoir pour lui parler, lui était définitivement sortie de l'esprit.

Ce matin-là, Eddy les avait convoqués, tous deux, pour assister au départ du Pégase, petit vaisseau-navette qui devait ramener Eva et quelques membres de son équipe de géologues vers le Système Solaire.

Phil s'était étonné du fait qu'il n'était pas prévu que ces gens-là puissent revenir sur l'Orion, avec eux. Eddy
lui avait expliqué que le Pégase était un bâtiment civil, privé de surcroît, et que des intérêts particuliers interdisaient ce genre d'accord. Eva était elle-même sous contrat, dans une grande firme européenne. La FCG avait, par contre, le monopole des transits de matériels et matériaux collectés.




Verset 4
Chapitre 1

"Elle "


Che-Oôo éprouvait une sorte de bonheur confus.

Celle qu'il cherchait était là, tout près, dans l'Espace et dans le Temps ... Maintenant qu'il était à la fois Oôo et Che, il allait pouvoir affiner ses recherches, bénéficiant de ce repère, de ce point d'appui que constituait ce corps qu'il occupait. A quelques milliards de kilomètres près, il avait trouvé le lieu où la rencontre potentielle devait se faire. Il " ajusterait" au dernier moment ! Il verrait bien comment... L'autre facteur, le Temps, était plus préoccupant. Ces êtres vivants qu'il côtoyait avaient une durée d'existence extrêmement limitée, et Che-Oôo devrait LA trouver en un ... temps très bref ! Ou alors trouver un autre" véhicule " ...


Ses nouveaux compagnons commençaient à le dévisager avec curiosité. Ce chef se révélait être un personnage des plus
surprenants pour ces êtres déjà évolués, quoiqu'encore frustres et primaires, aux réactions toutes simples face aux

problèmes pratiques auxquels la vie les confrontait. Che-Oôo leur apprenait à confectionner des armes nouvelles, à manger différemment, à se vêtir étrangement quoiqu'avec efficacité et confort. Certains mâles en quête de pouvoir essayaient bien de ravir à CheeOôo un peu de sa gloire montante, mais toutes leurs tentatives étaient vouées à

l'échec face au savoir-faire et à la science du Chef...

Che-Oôo ne se laissait pas déborder ou " polluer" par ces conflits ou leurs ramifications relationnelles. Il n'était là que de passage, et s'attardait, peut-être simplement par commisération, à transmettre un peu de savoir à ces compagnons de route, à ces manifestations vitales physiques qu'il rencontrait au hasard de ses pérégrinations

et des formes de vie qu'il "investissait".


Il était Che-Oôo, le Puissant, l'Incommensurable, depuis peu de temps, en fait, veillant sur SA tribu, faisant
profiter les chétives créatures qu'il côtoyait de sa sagesse et de son intelligence.

Il fut alors, comme dans un
moment de temps suspendu à l'Eternité, distrait de ses réflexions par un pressentiment d'une violence hors du commun ! Le regard perdu dans la contemplation de l'Univers qu'il paraissait sentir jusqu'au tréfonds de son insondable Vérité, il venait de "percevoir" un contact presque tangible ...




Toujours rattaché à Che, comme par un interminable fil d'argent, Oôo s'élança vers Elle ! Il laissait Che dans la
position qu'il occupait au moment du contact, et franchit les barrières de l'Espace et du Temps pour ce qui ne serait qu'une fraction de seconde pour la tribu, quand bien même cela durerait une éternité ...

...à suivre...
Les Versets Merveilleux 18  
P.F.J.

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