Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 19:18

Superbe soirée à Toulouse, dans le cadre duThéâtre Municipal des Mazades !

Le Groupe COPACABANA nous a ravis avec ses chanteuses, chanteurs et danseuses !

 

IMG0125A

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 09:23

 

 

 

 

Chérie ! J’ai gagné !

Pièce en 3 actes

de

P.F.J.

 

Les personnages :

Pierre : le Père

Marie : l'épouse de Pierre

Doris : la Maman de Pierre

François : le Père de Pierre

Ludovic : le fils de Pierre

Olivia: la petite sœur de Ludovic

Jean : le beau-frère de Pierre

Misnie : l’amie de Jean

 

Situation

Pierre rentre un soir à la maison, en hurlant à tue-tête qu’il « a gagné » ! Marie, habituée à ses annonces sans beaucoup de fond de véracité, ne bronche pas, pas plus que leurs deux enfants, Ludovic et Olivia, 12 et 10 ans ! Et pourtant, Pierre a bel et bien gagné quelque chose !

 


 

Acte I - Scène 1

(Pierre, Marie, Ludovic et Olivia)

Pierre rentre de sa journée de travail.

 Homme-tenant-malette.jpg

 

Pierre : « Ah, bonsoir tout mon petit monde ! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer !

Marie : - Bonsoir Chéri… Quelle est cette grande nouvelle ? Tu pourrais au moins nous embrasser avant de crier ainsi en rentrant… »

Pierre, s’avance vers Marie et lui colle un baiser du bout des lèvres, et se penche vers les deux enfants, occupés à lire Dieu sait quoi sur le sol du séjour.

Pierre : « Bonsoir mon Amour… Bonsoir mes Trésors… Alors, tu ne me demandes pas ce que j’ai gagné, ma Chérie ?

Ludovic : - Oh, Maman a bien d’autres soucis que ce que tu as ou pas gagné !

Pierre : - Oh, elle est bien bonne celle-là… Mon propre fils me parlant ainsi !? Quelle impertinence...

Marie : - Ne fais pas attention, Chéri, il a eu une rude journée à l’école, aujourd’hui…

Pierre : - Un « rude journée » ? Mais comment peut-on avoir une « rude journée » quand on a douze ans, que la vie est belle, et qu’on n’a d’autre problème que de faire ses devoirs, d’apprendre ses leçons, de manger et d’aller au lit ?

Olivia : - Eh bien, moi, Papa, avec mes « seuls » dix ans, je suis fatiguée, moi aussi… J’ai eu une trè rugue journé !

Marie : - Allons, allons les enfants, laissons Papa arriver, d’abord, et puis nous lui raconterons notre rugue journé… »

Pierre, interloqué, n’en revient pas d’un tel accueil… Comment ses deux amours d’enfants peuvent-ils avoir des soucis ? Il ôte son pardessus, qu’il pend au perroquet blanc de l’entrée, et revient vers la famille, décidément assez « bizarre » ce soir.

Pierre : « Bon, alors, racontez-moi donc votre journée rugueuses…

Olivia : - Je n’ai pas dit une journée rugueuse, j’ai dit une « rugue « !

Pierre : - Admettons. Alors ? J’attends ton histoire…

Ludovic : - Ce n’est pas à elle, de raconter son histoire, c’est à moi ! Et puis, c’est moi qui ai parlé en premier… »

Olivia éclate en larmes. Elle crie si fort que Marie se précipite vers elle, comme une lionne qui doit défendre ses lionceaux !

Marie : « Ma Chérie ! Que t’arrive-t-il ? Tu t’es fait mal ?

Olivia : - Non, c’est Ludo qui m’a fait mal !

Ludovic : - Mal ? Moi ?! Mais c’est pas vrai, tu n’es qu’une affreuse menteuse !

Olivia : - Si, tu as dit que tu avais dit que tu voulais dire ton histoire avant la mienne ! C’est toi qui est zun affreux…

Pierre : - Bon, on n’en sortira pas… Je vais prendre ma douche et on en reparlera tout à l’heure, quand nous serons à table…

Ludovic : - Mais tu as toujours dit qu’on ne devait pas parler de ces choses-là à table !

Pierre : - De ces choses-là ? Mais enfin, quelqu’un va-t-il enfin me dire ce dont il s’agit ?

Olivia : - Dont il s’agit que c'est quelque chose qui m’est arrivé à mon école, dans la récréation !

Ludovic : - Mais, non ! C’est à moi de raconter mon histoire…

Marie : - Bien, puisque c’est ainsi, c’est moi qui raconterai votre histoire à Papa ! »

 Acte I - Scène 2

(Pierre, Marie)

Pierre et Marie, une fois les enfants couchés, alors que ni Marie ni les deux enfants n’aient pu « raconter leurs histoires », se retrouvent dans leur chambre. Pierre est assis devant la maquilleuse, et semble affairé à lire quelque chose…

Pierre : « Chérie, cela ne te dérange pas si j’occupe « ta place » quelques minutes ?

Marie : - Pas du tout, Chéri ! Je vais d’abord parfaire ma toilette, et viendrai passer ma crème de nuit dans quelques minutes…  Que fais-tu donc ?

Pierre : - Oh, rien de spécial ! Je suis en train de relire le carnet de correspondance de Ludo…

Marie : Ah ?

Pierre : - Oui, et je ne vois rien qui puisse évoquer cette fameuse chose bizarre qu’il voulait absolument raconter ! Je vais aussi jeter un œil sur celui d’Olivia !

Marie ; - Laisse tomber ! Ne perds pas ton temps ! Je me douche, je reviens et je te raconte tout… »

Ce disant, Marie s’engouffre dans la salle de bain attenante à leur chambre et ferme vivement la porte qu’elle verrouille derrière elle. Pierre continue sa lecture sans même s’^étre rendu compte des mots de sa femme, puis passe au carnet d’Olivia… Il n’y trouve rien de plus que des appréciations banales et usuelles d’une maîtresse d’école qui veut donner l’impression de bien faire son suivi d’une élève ! Marie, après quelques longues minutes, sort de la salle de bain et lance :

Marie : « Voilà, Chéri… Tu peux y aller ! »

A contrecœur, Pierre laisse le carnet sur la maquilleuse, et va d’un pas nonchalant vers une douche bienfaitrice… Marie s’assoie devant ses crèmes et autres « puttings » avec une délicatesse toute féminine, et étale consciencieusement un onguent sur ses jambes. Elle les masse un petit moment, et, satisfaite, passe une autre crème sur son visage, dans le sens inverse des rares ridules qui marquent à peine les coins de ses yeux. Après un coup de brosse à ses cheveux, qu’elle noue ensuite derrière sa nuque, elle se met au lit et s’enfonce profondément sous les draps, relevant la découverte jusque sous son nez. Très peu de temps après, Pierre sort de la salle de bain :

Pierre : «  Voilà, Chérie ! Je suis prêt ! Chérie ! Chérie… Mais tu dors déjà ?! »

En silence, Pierre se met au lit et allonge un bras vers sa lampe de chevet, qu’il éteint d’un geste nerveux et irrité. Et il passe un instant en revue cette « sacrée soirée » qu’ils viennent de vivre, tous quatre… Pourquoi faut-il que les deux « mômes » soient venus gâcher l’harmonie quotidienne ? D’ailleurs, c’est souvent le cas, il faut bien le reconnaître. Et « il y en a marre » que cela se déroule ainsi ! Leurs problèmes, c’est quoi, exactement… De quoi voulaient-ils parler à propos de cette fameuse « histoire » que chacun d’eux voulait raconter, l’un après/avant l’autre ! Que s’était-il donc passé à l’école… ? En tout cas, en leurs écoles respectives, puisque Ludo et Olivia fréquentaient des établissements scolaires différents ! Ludo allait au Collège, en 6éme, alors qu’Olivia était encore « à la petite école » comme la taquinait son frère… Pierre, se tournant vers le réveil qui égrenait le temps sur la table de nuit, se rendit alors compte que cela faisait bien une petite heure qu’il était couché, et ne dormait pas encore ! Marie, elle, dormait du « sommeil du juste »… Pierre pensait que ce fameux sommeil du juste était une expression dont peu de gens connaissent l’origine ! Il se souvenait pourtant bien, lui, des cours de Culture Générale qu’on n’enseigne pas pendant nos années d’études, mais qu’on apprend de-ci de-là au cours de nos lectures plus tardives !!!! En français, lorsque l’on dort profondément il est courant de faire appel à l’expression «être dans les bras de Morphée ». En revanche, lorsque l’on est sur le point de s’endormir, on préférera dire «tomber dans les bras de Morphée ». Mais le fameux « Juste » qui est-il ? Comme son nom l’indique, Morphée, divinité ailée, était polymorphe, c’est-à-dire qu’il prenait des apparences très variées pour se fondre dans les rêves de mortels. Il avait pour vocation de les endormir en les effleurant d’une fleur de pavot. Il les plongeait ainsi dans un sommeil réparateur propice aux rêves et leur permettait d’oublier, l’espace de quelques heures, les intrigues et machinations divines. Enfin, Morphée est à l’origine du mot «morphine», substance au fort pouvoir soporifique. Il est vrai que l’on a encore rien inventé de mieux pour endormir la douleur… Mais «juste», pourquoi «juste» et pas Auguste, ou Tartanpion ? Ou s’agit-il de la fameuse expression «avoir fait son Devoir Conjugal» qui interfèrerait avec «…les bras de Morphée » dans la mémoire collective ! Quoi qu’il en fût, devoir conjugal ou pas, Pierre finit par s’endormir !

Acte I - Scène 3

(Pierre, Marie)

La douce sonnerie du réveille-matin retentit dans la chambre encore sombre, où Marie et Pierre dorment encore… Pierre tend une main vers la chose et, à tâtons, essaie d’interrompre ce bruit, qui parait terrifiant, comme s’il enflait en volume au fil des secondes… Il faudra qu’il règle cette fichue machine, afin qu’elle sonne moins longtemps ! Il y parvient enfin, faisant, au passage, tomber son verre d’eau, sa montre-bracelet et son alliance déposés là avant de s’endormir, hier soir ! Malgré leur chute sur le tapis moelleux, cela réveille Marie !

Marie : « Chéri ? Que se passe-t-il ? Tu déménages toute la maison !

Pierre : -Oh, Bonjour ma Chérie… Pas du tout, pas du tout. J’ai juste fait basculer quelques objets ! Rendors-toi. Ce n’est pas encore le moment de te lever…

Marie : - Eh bien, je suis réveillée, maintenant… Quelle heure est-il ?

Pierre : - Six heures, Chérie…

Marie : - Tu avais réglé le réveil pour six heures ? Pourquoi de si bonne heure ? Tu dois aller quelque part, ce matin ? Rappelle-toi que c’est un jour férié, et que tu ne travailles pas aujourd’hui…

Pierre : - Un jour… Oh, oui, c’est exact ! J'ai des trous de mémoire... Quel bonheur de pouvoir rester au lit un peu plus longtemps… et

Marie : - … quel dommage d’avoir réglé ton réveil pour six heures… »

Pour toute réponse, Pierre se tourne vers Marie et passant son bras gauche sous elle, la tire vers lui, callant confortablement leurs deux corps l’un contre l’autre.

Marie : « Que fais-tu, Chéri ?

Pierre : - Mais… rien, mon Amour, rien, tu vois bien…

Marie : - Oh oui, je vois bien… et je ne sens rien non plus ? Ne viens-tu pas de me dire que je devais me rendormir…

Pierre : - Tu m'as répondu que tu étais réveillée, « maintenant » as-tu ajouté !

Marie : - Bon, alors, dis-moi tout…

Pierre : - Tout quoi ? Chérie…

Marie : - Eh bien, tes intentions, bien que je …

Pierre : - Mes intentions ? Quelles intentions ?

Marie : - Ne me dis pas que tu te colles à moi « pour rien »… En tout cas, moi j’ai une petite idée… et je perçois précisément la tienne…

Elle se retourne vers Pierre, échappant à son étreinte, et s’allonge sur lui avec une douceur et une langueur non-équivoques quand à ses proprs "intentions"...

 

Couple-sous-la-couette.jpg

Une grosse heure et demie plus tard, Pierre se lève, après avoir attendu que Marie revienne de la salle de bain, où elle s’était précipitée après leur étreinte.

Marie : « Tu te sauves, mon Amour ?

Pierre : - Ben, c’est mon tour… Je vais faire comme toi !

Marie : - Prends carrément une douche, Chéri, ainsi, tu seras frais et dispo !

Pierre : - Frais et dispo pour recommencer…

Marie : - C’est cela, oui… Tu n’exagèrerais pas un tout petit peu, toi ?!

Pierre file dans la salle de bain en sifflotant, alors que Marie éteint la lampe de chevet.

Pierre quitte le peu de vêtement qu’il lui reste, c’est-à-dire rien, et se glisse sous la chute d’eau bienfaisante qu’il fait couler, tiède et puissante, sur son corps. Il attrape, à tâtons, ce qui lui semble être du shampoing, l’ouvre et s’en asperge les cheveux. Il frictionne, frictionne, et y met tant de vigueur qu’il en est saoulé et, pris de vertige, glisse et… tombe, sa tête heurtant violemment le mélangeur.

 Acte II - Scène 1

(N°7, les infirmières, le chirurgien)

La pénombre qui règne dans l’endroit ne permet pas à l’homme allongé d’y voir clairement. Pourquoi donc ce manque de clarté, se demande-t-il ! Il a les yeux endoloris, comme agressés par des larmes acides, et a du mal à les ouvrir carrément. Son ouïe, elle, a l’air de bien fonctionner. Il perçoit distinctement un cliquetis tout près de lui, sur son côté droit. Il prend petit à petit conscience de son corps, dans sa plénitude. Il comprend qu’il est allongé sur le dos ! Il se sent gagner par une tendance très marquée à se rendormir. Mais, par instinct de survie, il lutte contre cet endormissement et tente de ramener ses bras à lui, pour s’appuyer dessus et lever son thorax… A cet instant-là, une puissante lumière vient lui frapper les yeux qu’il referme aussitôt. Des bruits de voix lui parviennent :

Infirmière 1 : « Sylvie, Sylvie, appelle le Professeur, tout de suite ! N°7 a bougé et a ouvert les yeux ! Vite, vite, dépêche-toi !

Infirmière 2 - Sylvie : - Tu es sûre, Brigitte ? Tu l’as vu bouger…

Infirmière 1 - Brigitte : - Mais enfin, puisque je le dis ! Mais dépêche-toi donc ! Bon sang… »

L’infirmière/Brigitte s’active sur quelque appareil, celui qui semble émettre le cliquetis. Dans le même élan, elle paraît baisser le niveau de la source lumineuse, et permettre ainsi à N°7 de refaire une tentative pour ouvrir les yeux.

Sylvie : « Brigitte, Brigitte, le Professeur Boyer arrive dans cinq minutes ! Il est en consultation…

Brigitte : - Tu l’as informé comme il fallait ? Tu lui as dit ce qui se passait !

Sylvie : - Oui, oui, je lui ai fait dire par sa secrétaire que le N°7 se réveillait…

Brigitte : - Et qu’est-ce qu’elle t’a répondu, cette gourde ?

Sylvie : - Rien, elle m’a dit qu’elle l’informerait dès qu’il en aura fini avec ce qu’il faisait, qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, que c’était normal, que…

Brigitte : - Ah, je vous jure… Mais on fait quoi, maintenant ? »

Elle finit juste sa phrase que la porte de la chambre s’ouvre et entre le Professeur Boyer :

Pr Boyer : « Alors, que se passe-t-il ici ? – questionne-t-il

Brigitte : - Professeur, le « malade » vient de bouger et d’ouvrir les yeux ! »

Boyer pousse les deux infirmières et s’approche du N°7 :

Pr Boyer : « Passez-moi une loubarde !

Brigitte : - Une quoi ?

Pr Boyer : - Une lampe, nom d'un ch...

Sylvie : - Voilà, Professeur, prenez la mienne – fait-elle en lui tendant la sienne.

Brigitte : - Mais j’ai la mienne…

Boyer : - Voyons ça… Les yeux ont l’air d’avoir retrouvé de la mobilité. Ils suivent le rayon de la lampe… Stétho ! – Il ôte sans ménagement le stéthoscope pendu au cou de Brigitte. – Vous avez observé son rythme cardiaque depuis qu’il a bougé ?

Sylvie : - Oui, Professeur, je l’ai relevé ce matin !

Boyer : - Pas ce matin… Je vous demande si vous l’avez relevé depuis qu’il a montré un signe de réveil ! – Il se tourne vers l’écran indiquant les pulsations cardiaques – 120 ? Mais c’est énorme, pour un type qui s’éveille à peine… Allez me chercher de quoi faire descendre ça, et amenez-moi Robert !

Brigitte : - Robert ?

Boyer : - Ben oui, Robert, mon collègue, le Dr Robert ! Vous n’êtes pas déjà revenue ? »

Tout un monde est maintenant affairé autour du lit du N°7. Il y a là infirmières, masseurs, anesthésistes, femmes de ménage et deux brancardiers en faction devant la porte !

Boyer : «  Alors, Robert, tu penses comme moi ?

Robert : - Que veux-tu que je te dise ? C’est surprenant, mais le fait est là… N°7 est revenu !

Boyer : - Bon, tout le monde sort ! Ce n'est ni un Concile ni un Synode, ici… Non pas vous, Brigitte, faites entrer les deux zouaves qui sont là dehors… Je veux qu’on emmène le sujet en Salle de Réanimation. Descendez et faites-moi préparer tout le matos nécessaire pour le maintenir en vie. Je ne voudrais pas qu’il me lâche maintenant que je l’ai ramené... !

Brigitte à Sylvie en aparté : « Il ne manque pas de culot, Kun Fou !

Sylvie, du bout des lèvres : - Pourquoi l’appelles-tu Kun Fou ?

Brigitte  baissant encore la voix : - Et comment tu appelles un Mandarin, toi ? »

Acte II - Scène 2

(L’homme, Sylvie, Boyer, Robert)

Dans la salle de réanimation, chacun retient son souffle. L’homme transporté d’urgence a retrouvé un rythme cardiaque normal. Normal pour un patient qui sort d’un long coma !

L’homme : « Madame, madame », ose-t-il en s’adressant à l’infirmière qui est occupée à régler le débit du cathéter suspendu au-dessus du lit.

-         Oui, Monsieur ? Je vous écoute… Ca y est, vous êtes revenu ?!... Je dois appeler le Professeur Boyer

-         Non, attendez deux secondes, il faut que je vous demande quelque chose !

-         Non, Monsieur, vous poserez vos questions au Professeur, c’est la règle… !

-         Juste une seule ! Quel jour sommes-nous ? »

Sylvie lui donne une date : jour, mois et heure…

L’homme : « Bof, cela ne me renseigne pas beaucoup !

Sylvie : - C’est bien ce que je sous-entendais… Attendez que le Professeur soit là, et vous lui poserez toutes les questions que vous voudrez ! Quoique, c’est peut-être vous qui devrez répondre aux siennes ! En attendant, montrez-moi vos fesses afin que je vous fasse une piqûre qui va vous remettre "en état" scéance tenante... Vous savez, le Mandarin, n'est pas toujours commode, et il vaut mieux que vous soyez d'attaque ! Il connaît et a les moyens de vous faire parler !!!»

Dans la minute qui suit, le Professeur Boyer, accompagné d’une théorie de jeunes internes et de son fameux collègue Robert, font irruption dans la chambre, alors que l'homme est encore dans une position plutôt embarassante.

Boyer : « Alors ? Monsieur l’inconnu N°7, vous voilà bien réveillé, cette fois-ci… Pouls normal, vue… normale…, respiration… normale…, appétit ? Bon, on verra ça plus tard ! Vous êtes, apparemment, en parfaite santé, et je m'y connais !

L’homme : «  Oui, je vous l’accorde, mais pourra-t-on enfin me dire ce que je fais ici ?

Boyer : - Ah ? Vous êtes donc intéressé à cette question ! Eh bien, cher Monsieur N°7, nous aussi !

L’homme : - Comment cela, vous aussi !...

Boyer : - Bien je vais tout vous expliquer, mais soyons prudents, et pas plus d’une question à la fois…

L’homme : - Ok, je ne vous les poserai qu’une après l’autre…, Monsieur N°1 !

Boyer : - Ne m'appelez pas N°1, je suis bien au-dessus de cela ! C’est MOI qui pose les questions, et vous ne répondez que lorsque je vous demande votre avis !

L’homme : - Mais cela est stupide ! C’est moi qui aie besoin de réponses, pas vous !

Boyer : - Ah ! Vous n’allez pas m’apprendre mon métier, tout de même, Môssieur l’inconnu N°7 ! Vous venez de vous éveiller d’un coma de plus de quinze années, vous êtes un cas médical, une sorte de miraculé de la médecine pratiquée dans MON hôpital, on ne connait plus votre nom, votre âge, qui vous avez été, si vous avez de la famille ou pas, on a égaré tous vos dossiers, on vous a gardé ici malgré tout, et vous prétendez me dire comment je dois vous interroger ! Elle est bien bonne, celle-là ! »

 

à suivre… si vous le désirez !

Signature 4 

Partager cet article
Repost0
3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 19:39

Jeune-fille-douche.jpg

 

 

Hello !

Ma pièce de théâtre

 

"Charlotte n'est pas là ?"

 

est sortie chez TheBookEdition !

 

C'est avec cette tragi-comédie, que j'avais obtenu

le Second Prix de Théâtre du Concours Philémon de Haute-Garonne... (http://www.thebookedition.com/)

 

Signature PFJ Stylo

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 18:04

N'ayant pas reçu de com' ce jour du 04 Mai 2010, quand j'ai mis en ligne cette petite blague, et comme je suis tenace et opiniâtre, je vous "ressert" cette courte pièce de théâtre (LOL) sur le thème de l'assassinat de Jules César par son fils bâtard Brutus...

Je ne suis pas latiniste, mais l'ai tout de même écrite en Latin  et je n'avais que 14 ou 15 ans ! Note de l'auteur : si comme moi vous ne connaissez pas le latin, munissez-vous des Pages Roses d'un dictionnaire !!!

 

BRUTUS
Tragédie antique en 1 Acte et 2 Scènes

 

Mes-oeuvres-1.jpg

 

Les personnages :
César : le dictateur
Brutus : son fils illégitime
Harcus Typicus : tribun de la Plèbe

 Acte I - scène 1

 César, de sa fenêtre où il étend sa lessive (nous sommes en Italie) aperçoit le tribun Marcus Typicus qui arrive à bride abattue !

  Ave Caesar 2

 

César : "Quo vadis, Marcus ?

(Le tribun monte chez César qui le reçoit dans son cubiculum)

César : - Quid novi, Marcus Typicus ?

Marcus : - Ave Caesar, comodo vales ?

César : - Statu quo, Typicus ?

 

Le tribun de la plèbe tend à César le papyrus que Brutus a envoyé au centurion Valérius et par lequel il lui ordonne de mettre une centurie à sa disposition pour assassiner le dictateur.


Marcus (tendant le papyrus)  : "Corpus delicti, lege !

Cesar : - Hum ! Errare hunanum est !"

 

 

Acte I - scène 2

Brutus entre dans la pièce où César converse avec les Sénateurs, suivi d'une cohorte de centurions...

 

Ave-Caesar-1.gif

 

César· : "Sub jove, fili ... Sine die ! Vade Retro !

Brutus : - Cuique suum !!!

César : - Tu quoque, fili mi ?

Brutus : - Quid parcit virgae odit filium

César : - Ab imo pectore...

Brutus : - Quid prodest ? Quantum satis !

César : - Prosit... Alea jacta est !

Brutus : - Quantum satis ! Tolle...


(Il plonge un poignard dans le coeur de son Papa chéri...)

 

Brutus : - Ave Caesar ! Acta est fabula !

 

"J'ai la tête qui tourne... Quelqu'un a-t-il un cachet d'aspirine ?" - s'empressa d'ajouter la Vénus de Milo... 

  Vénus de Milo


Signature 4

 

Partager cet article
Repost0
30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 08:39

Acte II - Scène 2

(L’homme, Sylvie, Boyer, Robert)

Dans la salle de réanimation, chacun retient son souffle. L’homme transporté d’urgence a retrouvé un rythme cardiaque normal. Normal pour un patient qui sort d’un long coma !

L’homme : « Madame, madame », ose-t-il en s’adressant à l’infirmière qui est occupée à régler le débit du cathéter suspendu au-dessus du lit.

-         Oui, Monsieur ? Je vous écoute… Ca y est, vous êtes revenu ?!... Je dois appeler le Professeur Boyer

-         Non, attendez deux secondes, il faut que je vous demande quelque chose !

-         Non, Monsieur, vous poserez vos questions au Professeur, c’est la règle… !

-         Juste une seule ! Quel jour sommes-nous ? »

Sylvie lui donne une date : jour, mois et heure…

L’homme : « Bof, cela ne me renseigne pas beaucoup !

Sylvie : - C’est bien ce que je sous-entendais… Attendez que le Professeur soit là, et vous lui poserez toutes les questions que vous voudrez ! Quoique, c’est peut-être vous qui devrez répondre aux siennes ! En attendant, montrez-moi vos fesses afin que je vous fasse une piqûre qui va vous remettre "en état" scéance tenante... Vous savez, le Mandarin, n'est pas toujours commode, et il vaut mieux que vous soyez d'attaque ! Il connaît et a les moyens de vous faire parler !!!»

 

Infirmiere-1.gif

Dans la minute qui suit, le Professeur Boyer, accompagné d’une théorie de jeunes internes et de son fameux collègue Robert, font irruption dans la chambre, alors que l'homme est encore dans une position plutôt embarassante.

Boyer : « Alors ? Monsieur l’inconnu N°7, vous voilà bien réveillé, cette fois-ci… Pouls normal, vue… normale…, respiration… normale…, appétit ? Bon, on verra ça plus tard ! Vous êtes, apparemment, en parfaite santé, et je m'y connais !

L’homme : «  Oui, je vous l’accorde, mais pourra-t-on enfin me dire ce que je fais ici ?

Boyer : - Ah ? Vous êtes donc intéressé à cette question ! Eh bien, cher Monsieur N°7, nous aussi !

L’homme : - Comment cela, vous aussi !...

Boyer : - Bien je vais tout vous expliquer, mais soyons prudents, et pas plus d’une question à la fois…

L’homme : - Ok, je ne vous les poserai qu’une après l’autre…, Monsieur N°1 !

Boyer : - Ne m'appelez pas N°1, je suis bien au-dessus de cela ! C’est MOI qui pose les questions, et vous ne répondez que lorsque je vous demande votre avis !

L’homme : - Mais cela est stupide ! C’est moi qui aie besoin de réponses, pas vous !

 

Chimiste 2

 Boyer : - Ah ! Vous n’allez pas m’apprendre mon métier, tout de même, Môssieur l’inconnu N°7 ! Vous venez de vous éveiller d’un coma de plus de quinze années, vous êtes un cas médical, une sorte de miraculé de la médecine pratiquée dans MON hôpital, on ne connait plus votre nom, votre âge, qui vous avez été, si vous avez de la famille ou pas, on a égaré tous vos dossiers, on vous a gardé ici malgré tout, et vous prétendez me dire comment je dois vous interroger ! Elle est bien bonne, celle-là ! »

 

à suivre… si vous le désirez !

Signature 4

Partager cet article
Repost0
12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 08:00

Chérie ! J’ai gagné !

 

 Acte II - Scène 1

(N°7, les infirmières, le chirurgien)

La pénombre qui règne dans l’endroit ne permet pas à l’homme allongé d’y voir clairement. Pourquoi donc ce manque de clarté, se demande-t-il ! Il a les yeux endoloris, comme agressés par des larmes acides, et a du mal à les ouvrir carrément. Son ouïe, elle, a l’air de bien fonctionner. Il perçoit distinctement un cliquetis tout près de lui, sur son côté droit. Il prend petit à petit conscience de son corps, dans sa plénitude. Il comprend qu’il est allongé sur le dos ! Il se sent gagner par une tendance très marquée à se rendormir. Mais, par instinct de survie, il lutte contre cet endormissement et tente de ramener ses bras à lui, pour s’appuyer dessus et lever son thorax… A cet instant-là, une puissante lumière vient lui frapper les yeux qu’il referme aussitôt. Des bruits de voix lui parviennent :

Infirmière 1 : « Sylvie, Sylvie, appelle le Professeur, tout de suite ! N°7 a bougé et a ouvert les yeux ! Vite, vite, dépêche-toi !

Infirmière 2 - Sylvie : - Tu es sûre, Brigitte ? Tu l’as vu bouger…

Infirmière 1 - Brigitte : - Mais enfin, puisque je le dis ! Mais dépêche-toi donc ! Bon sang… »

L’infirmière/Brigitte s’active sur quelque appareil, celui qui semble émettre le cliquetis. Dans le même élan, elle paraît baisser le niveau de la source lumineuse, et permettre ainsi à N°7 de refaire une tentative pour ouvrir les yeux.

Sylvie : « Brigitte, Brigitte, le Professeur Boyer arrive dans cinq minutes ! Il est en consultation…

Brigitte : - Tu l’as informé comme il fallait ? Tu lui as dit ce qui se passait !

Sylvie : - Oui, oui, je lui ai fait dire par sa secrétaire que le N°7 se réveillait…

Brigitte : - Et qu’est-ce qu’elle t’a répondu, cette gourde ?

Sylvie : - Rien, elle m’a dit qu’elle l’informerait dès qu’il en aura fini avec ce qu’il faisait, qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, que c’était normal, que…

Brigitte : - Ah, je vous jure… Mais on fait quoi, maintenant ? »

Elle finit juste sa phrase que la porte de la chambre s’ouvre et entre le Professeur Boyer :

Pr Boyer : « Alors, que se passe-t-il ici ? – questionne-t-il

Brigitte : - Professeur, le « malade » vient de bouger et d’ouvrir les yeux ! »

Boyer pousse les deux infirmières et s’approche du N°7 :

Pr Boyer : « Passez-moi une loubarde !

Brigitte : - Une quoi ?

Pr Boyer : - Une lampe, nom d'un ch...

Sylvie : - Voilà, Professeur, prenez la mienne – fait-elle en lui tendant la sienne.

Brigitte : - Mais j’ai la mienne…

Boyer : - Voyons ça… Les yeux ont l’air d’avoir retrouvé de la mobilité. Ils suivent le rayon de la lampe… Stétho ! – Il ôte sans ménagement le stéthoscope pendu au cou de Brigitte. – Vous avez observé son rythme cardiaque depuis qu’il a bougé ?

Sylvie : - Oui, Professeur, je l’ai relevé ce matin !

Boyer : - Pas ce matin… Je vous demande si vous l’avez relevé depuis qu’il a montré un signe de réveil ! – Il se tourne vers l’écran indiquant les pulsations cardiaques – 120 ? Mais c’est énorme, pour un type qui s’éveille à peine… Allez me chercher de quoi faire descendre ça, et amenez-moi Robert !

Brigitte : - Robert ?

Boyer : - Ben oui, Robert, mon collègue, le Dr Robert ! Vous n’êtes pas déjà revenue ? »

 infirmiere 2 

 

Tout un monde est maintenant affairé autour du lit du N°7. Il y a là infirmières, masseurs, anesthésistes, femmes de ménage et deux brancardiers en faction devant la porte !

Boyer : «  Alors, Robert, tu penses comme moi ?

Robert : - Que veux-tu que je te dise ? C’est surprenant, mais le fait est là… N°7 est revenu !

Boyer : - Bon, tout le monde sort ! Ce n'est ni un Concile ni un Synode, ici… Non pas vous, Brigitte, faites entrer les deux zouaves qui sont là dehors… Je veux qu’on emmène le sujet en Salle de Réanimation. Descendez et faites-moi préparer tout le matos nécessaire pour le maintenir en vie. Je ne voudrais pas qu’il me lâche maintenant que je l’ai ramené... !

Brigitte à Sylvie en aparté : « Il ne manque pas de culot, Kun Fou !

Sylvie, du bout des lèvres : - Pourquoi l’appelles-tu Kun Fou ?

Brigitte  baissant encore la voix : - Et comment tu appelles un Mandarin, toi ? »

 

à suivre…

 

Signature 4

Partager cet article
Repost0
9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 15:34

Acte I - Scène 3

(Pierre, Marie)

La douce sonnerie du réveille-matin retentit dans la chambre encore sombre, où Marie et Pierre dorment encore… Pierre tend une main vers la chose et, à tâtons, essaie d’interrompre ce bruit, qui parait terrifiant, comme s’il enflait en volume au fil des secondes… Il faudra qu’il règle cette fichue machine, afin qu’elle sonne moins longtemps ! Il y parvient enfin, faisant, au passage, tomber son verre d’eau, sa montre-bracelet et son alliance déposés là avant de s’endormir, hier soir ! Malgré leur chute sur le tapis moelleux, cela réveille Marie !

Marie : « Chéri ? Que se passe-t-il ? Tu déménages toute la maison !

Pierre : -Oh, Bonjour ma Chérie… Pas du tout, pas du tout. J’ai juste fait basculer quelques objets ! Rendors-toi. Ce n’est pas encore le moment de te lever…

Marie : - Eh bien, je suis réveillée, maintenant… Quelle heure est-il ?

Pierre : - Six heures, Chérie…

Marie : - Tu avais réglé le réveil pour six heures ? Pourquoi de si bonne heure ? Tu dois aller quelque part, ce matin ? Rappelle-toi que c’est un jour férié, et que tu ne travailles pas aujourd’hui…

Pierre : - Un jour… Oh, oui, c’est exact ! J'ai des trous de mémoire... Quel bonheur de pouvoir rester au lit un peu plus longtemps… et

Marie : - … quel dommage d’avoir réglé ton réveil pour six heures… »

Pour toute réponse, Pierre se tourne vers Marie et passant son bras gauche sous elle, la tire vers lui, callant confortablement leurs deux corps l’un contre l’autre.

Marie : « Que fais-tu, Chéri ?

Pierre : - Mais… rien, mon Amour, rien, tu vois bien…

Marie : - Oh oui, je vois bien… et je ne sens rien non plus ? Ne viens-tu pas de me dire que je devais me rendormir…

Pierre : - Tu m'as répondu que tu étais réveillée, « maintenant » as-tu ajouté !

Marie : - Bon, alors, dis-moi tout…

Pierre : - Tout quoi ? Chérie…

Marie : - Eh bien, tes intentions, bien que je …

Pierre : - Mes intentions ? Quelles intentions ?

Marie : - Ne me dis pas que tu te colles à moi « pour rien »… En tout cas, moi j’ai une petite idée… et je perçois précisément la tienne…

Elle se retourne vers Pierre, échappant à son étreinte, et s’allonge sur lui avec une douceur et une langueur non-équivoques quand à ses propres "intentions"...

 

Jambe de femme

Une grosse heure et demie plus tard, Pierre se lève, après avoir attendu que Marie revienne de la salle de bain, où elle s’était précipitée après leur étreinte.

Marie : « Tu te sauves, mon Amour ?

Pierre : - Ben, c’est mon tour… Je vais faire comme toi !

Marie : - Prends carrément une douche, Chéri, ainsi, tu seras frais et dispo !

Pierre : - Frais et dispo pour recommencer…

Marie : - C’est cela, oui… Tu n’exagèrerais pas un tout petit peu, toi ?!

Pierre file dans la salle de bain en sifflotant, alors que Marie éteint la lampe de chevet.

Pierre quitte le peu de vêtement qu’il lui reste, c’est-à-dire rien, et se glisse sous la chute d’eau bienfaisante qu’il fait couler, tiède et puissante, sur son corps. Il attrape, à tâtons, ce qui lui semble être du shampoing, l’ouvre et s’en asperge les cheveux. Il frictionne, frictionne, et y met tant de vigueur qu’il en est saoulé et, pris de vertige, glisse et… tombe, sa tête heurtant violemment le mélangeur.

à suivre…

 

Signature 4

Partager cet article
Repost0
7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 17:13

Acte I - Scène 2

(Pierre, Marie)

Pierre et Marie, une fois les enfants couchés, alors que ni Marie ni les deux enfants n’aient pu « raconter leurs histoires », se retrouvent dans leur chambre. Pierre est assis devant la maquilleuse, et semble affairé à lire quelque chose…

Pierre : « Chérie, cela ne te dérange pas si j’occupe « ta place » quelques minutes ?

Marie : - Pas du tout, Chéri ! Je vais d’abord parfaire ma toilette, et viendrai passer ma crème de nuit dans quelques minutes…  Que fais-tu donc ?

Pierre : - Oh, rien de spécial ! Je suis en train de relire le carnet de correspondance de Ludo…

Marie : Ah ?

Pierre : - Oui, et je ne vois rien qui puisse évoquer cette fameuse chose bizarre qu’il voulait absolument raconter ! Je vais aussi jeter un œil sur celui d’Olivia !

Marie ; - Laisse tomber ! Ne perds pas ton temps ! Je me douche, je reviens et je te raconte tout… »

Ce disant, Marie s’engouffre dans la salle de bain attenante à leur chambre et ferme vivement la porte qu’elle verrouille derrière elle. Pierre continue sa lecture sans même s’^étre rendu compte des mots de sa femme, puis passe au carnet d’Olivia… Il n’y trouve rien de plus que des appréciations banales et usuelles d’une maîtresse d’école qui veut donner l’impression de bien faire son suivi d’une élève ! Marie, après quelques longues minutes, sort de la salle de bain et lance :

Marie : « Voilà, Chéri… Tu peux y aller ! »

A contrecœur, Pierre laisse le carnet sur la maquilleuse, et va d’un pas nonchalant vers une douche bienfaitrice… Marie s’assoie devant ses crèmes et autres « puttings » avec une délicatesse toute féminine, et étale consciencieusement un onguent sur ses jambes. Elle les masse un petit moment, et, satisfaite, passe une autre crème sur son visage, dans le sens inverse des rares ridules qui marquent à peine les coins de ses yeux. Après un coup de brosse à ses cheveux, qu’elle noue ensuite derrière sa nuque, elle se met au lit et s’enfonce profondément sous les draps, relevant la découverte jusque sous son nez. Très peu de temps après, Pierre sort de la salle de bain :

Pierre : «  Voilà, Chérie ! Je suis prêt ! Chérie ! Chérie… Mais tu dors déjà ?! »

Rêver joli

En silence, Pierre se met au lit et allonge un bras vers sa lampe de chevet, qu’il éteint d’un geste nerveux et irrité. Et il passe un instant en revue cette « sacrée soirée » qu’ils viennent de vivre, tous quatre… Pourquoi faut-il que les deux « mômes » soient venus gâcher l’harmonie quotidienne ? D’ailleurs, c’est souvent le cas, il faut bien le reconnaître. Et « il y en a marre » que cela se déroule ainsi ! Leurs problèmes, c’est quoi, exactement… De quoi voulaient-ils parler à propos de cette fameuse « histoire » que chacun d’eux voulait raconter, l’un après/avant l’autre ! Que s’était-il donc passé à l’école… ? En tout cas, en leurs écoles respectives, puisque Ludo et Olivia fréquentaient des établissements scolaires différents ! Ludo allait au Collège, en 6éme, alors qu’Olivia était encore « à la petite école » comme la taquinait son frère… Pierre, se tournant vers le réveil qui égrenait le temps sur la table de nuit, se rendit alors compte que cela faisait bien une petite heure qu’il était couché, et ne dormait pas encore ! Marie, elle, dormait du « sommeil du juste »… Pierre pensait que ce fameux sommeil du juste était une expression dont peu de gens connaissent l’origine ! Il se souvenait pourtant bien, lui, des cours de Culture Générale qu’on n’enseigne pas pendant nos années d’études, mais qu’on apprend de-ci de-là au cours de nos lectures plus tardives !!!! En français, lorsque l’on dort profondément il est courant de faire appel à l’expression «être dans les bras de Morphée ». En revanche, lorsque l’on est sur le point de s’endormir, on préférera dire «tomber dans les bras de Morphée ». Mais le fameux « Juste » qui est-il ? Comme son nom l’indique, Morphée, divinité ailée, était polymorphe, c’est-à-dire qu’il prenait des apparences très variées pour se fondre dans les rêves de mortels. Il avait pour vocation de les endormir en les effleurant d’une fleur de pavot. Il les plongeait ainsi dans un sommeil réparateur propice aux rêves et leur permettait d’oublier, l’espace de quelques heures, les intrigues et machinations divines. Enfin, Morphée est à l’origine du mot «morphine», substance au fort pouvoir soporifique. Il est vrai que l’on a encore rien inventé de mieux pour endormir la douleur… Mais «juste», pourquoi «juste» et pas Auguste, ou Tartanpion ? Ou s’agit-il de la fameuse expression «avoir fait son Devoir Conjugal» qui interfèrerait avec «…les bras de Morphée » dans la mémoire collective ! Quoi qu’il en fût, devoir conjugal ou pas, Pierre finit par s’endormir !

 à suivre…

 

 Signature 4

Partager cet article
Repost0
5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 15:57

Voilà, tout vient à point à qui veut attendre ! J'ai décidé, ce soir, de commencer la mise en ligne de ma dernière pièce de théâtre :

 

Chérie ! J’ai gagné !

Pièce en 3 actes

de

P.F.J.

 

Les personnages :

Pierre : le Père

Marie : l'épouse de Pierre

Doris : la Maman de Pierre

François : le Père de Pierre

Ludovic : le fils de Pierre

Olivia: la petite sœur de Ludovic

Jean : le beau-frère de Pierre

Misnie : l’amie de Jean

 

Situation

Pierre rentre un soir à la maison, en hurlant à tue-tête qu’il « a gagné » ! Marie, habituée à ses annonces sans beaucoup de fond de véracité, ne bronche pas, pas plus que leurs deux enfants, Ludovic et Olivia, 12 et 10 ans !

Et pourtant, Pierre a bel et bien gagné quelque chose !

 


 

Acte I - Scène 1

(Pierre, Marie, Ludovic et Olivia)

Pierre rentre de sa journée de travail.

Pierre : « Ah, bonsoir tout mon petit monde ! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer !

Marie : - Bonsoir Chéri… Quelle est cette grande nouvelle ? Tu pourrais au moins nous embrasser avant de crier ainsi en rentrant… »

Pierre, s’avance vers Marie et lui colle un baiser du bout des lèvres, et se penche vers les deux enfants, occupés à lire Dieu sait quoi sur le sol du séjour.

 

 

Enfant-allonge-terre.jpgEnfant-lisant.jpg

 

 

Pierre : « Bonsoir mon Amour… Bonsoir mes Trésors… Alors, tu ne me demandes pas ce que j’ai gagné, ma Chérie ?

Ludovic : - Oh, Maman a bien d’autres soucis que ce que tu as ou pas gagné !

Pierre : - Oh, elle est bien bonne celle-là… Mon propre fils me parlant ainsi !? Quelle impertinence...

Marie : - Ne fais pas attention, Chéri, il a eu une rude journée à l’école, aujourd’hui…

Pierre : - Un « rude journée » ? Mais comment peut-on avoir une « rude journée » quand on a douze ans, que la vie est belle, et qu’on n’a d’autre problème que de faire ses devoirs, d’apprendre ses leçons, de manger et d’aller au lit ?

Olivia : - Eh bien, moi, Papa, avec mes « seuls » dix ans, je suis fatiguée, moi aussi… J’ai eu une trè rugue journé !

Marie : - Allons, allons les enfants, laissons Papa arriver, d’abord, et puis nous lui raconterons notre rugue journé… »

Pierre, interloqué, n’en revient pas d’un tel accueil… Comment ses deux amours d’enfants peuvent-ils avoir des soucis ? Il ôte son pardessus, qu’il pend au perroquet blanc de l’entrée, et revient vers la famille, décidément assez « bizarre » ce soir.

Pierre : « Bon, alors, racontez-moi donc votre journée rugueuses…

Olivia : - Je n’ai pas dit une journée rugueuse, j’ai dit une « rugue « !

Pierre : - Admettons. Alors ? J’attends ton histoire…

Ludovic : - Ce n’est pas à elle, de raconter son histoire, c’est à moi ! Et puis, c’est moi qui ai parlé en premier… »

Olivia éclate en larmes. Elle crie si fort que Marie se précipite vers elle, comme une lionne qui doit défendre ses lionceaux !

Mari : « Ma Chérie ! Que t’arrive-t-il ? Tu t’es fait mal ?

Olivia : - Non, c’est Ludo qui m’a fait mal !

Ludovic : - Mal ? Moi ?! Mais c’est pas vrai, tu n’es qu’une affreuse menteuse !

Olivia : - Si, tu as dit que tu avais dit que tu voulais dire ton histoire avant la mienne ! C’est toi qui est zun affreux…

Pierre : - Bon, on n’en sortira pas… Je vais prendre ma douche et on en reparlera tout à l’heure, quand nous serons à table…

Ludovic : - Mais tu as toujours dit qu’on ne devait pas parler de ces choses-là à table !

Pierre : - De ces choses-là ? Mais enfin, quelqu’un va-t-il enfin me dire ce dont il s’agit ?

Olivia : - Dont il s’agit que c'est quelque chose qui m’est arrivé à mon école, dans la récréation !

Ludovic : - Mais, non ! C’est à moi de raconter mon histoire…

Marie : - Bien, puisque c’est ainsi, c’est moi qui raconterai votre histoire à Papa ! »

 

à suivre...

Signature 4

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 16:50

N'ayant pas reçu de com' ce jour du 28 Juillet 2009, quand j'ai mis en lignecette petite blague, et que je suis tenace et opiniâtre, je vous "ressert" cette courte pièce de théâtre (lol) sur le thème de l'assassinat de Jules César par son fils Brutus...Je ne suis pas latiniste, mais l'ai écrite en Latin ! Je n'avais que 14 ou 15 ans, il est vrai ! J'avais l'âme gaie et j'aimais faire rire autour de moi... 

(Note de l'auteur : si comme moi vous ne connaissez pas le latin,

munissez-vous des Pages Roses d'un dictionnaire)

BRUTUS

Tragédie en l Acte et II Scènes

 

Les personnages :
César : le dictateur
Brutus : son fils illégitime
Harcus Typicus : tribun de la Plèbe


Acte I - scène 1

César, de sa fenêtre où il étend sa lessive - nous sommes en Italie - aperçoit le tribun Marcus Typicus.

 

Jules-Cesar.jpg

 

César : "Quo vadis, Marcus ?

(Le tribun monte chez César qui le reçoit dans son cubiculum)

César : - Quid novi, Marcus Typicus ?

Marcus : - Ave Caesar, comodo vales ?

César : - Statu quo, Typicus ?

 

 Le tribun de la plèbe tend à César le papyrus que Brutus a envoyé au centurion Valérius et par lequel il lui ordonne de mettre une centurie à sa disposition pour assassiner le dictateur.


Marcus (tendant le papyrus)  : "Corpus delicti, lege !

Cesar : - Hum ! Errare hunanum est !"


Acte I - scène 2

Brutus entre dans la pièce où César converse avec les Sénateurs, suivi d'une cohorte de centurions...

 

Mes-oeuvres-1.jpg

 


César· : "Sub jove, fili ... Sine die ! Vade Retro !

Brutus : - Cuique suum !!!

César : - Tu quoque, fili mi ?

Brutus : - Quid parcit virgae odit filium

César : - Ab imo pectore...

Brutus : - Quid prodest ? Quantum satis !

César : - Prosit... Alea jacta est !

Brutus : - Quantum satis ! Tolle...


(Il plonge un poignard dans le coeur de son Papa chéri...)


Brutus : - Ave Caesar ! Acta est fabula !


Signature 4

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de P.F.J
  • : Nouvelles, romans, BD, poèmes, essais, divers sujets
  • Contact

Profil

  • P.F.J
  • J'm la Philo,l'Espace,les Sciences,le Dessin,la Peinture,l'Ecriture,la (bonne) Musique,le Cinéma (Space Opera & Science-Fiction surtout),la Création de Films et Clips Vidéos,la Mer,la Nature,les Gens qui méritent d'être aimés...
  • J'm la Philo,l'Espace,les Sciences,le Dessin,la Peinture,l'Ecriture,la (bonne) Musique,le Cinéma (Space Opera & Science-Fiction surtout),la Création de Films et Clips Vidéos,la Mer,la Nature,les Gens qui méritent d'être aimés...

Le Blog de P.F.J

            
Suivez-moi, venez partager mes rêves...

Gêneurs !

 



Comment dormir
avec un tel vacarme ?!

Archives