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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 06:18

Chant I
Troisième Couplet
(suite et fin) 
Les Chants mêlés 3

Cela devenait un sujet de préoccupation permanent, une obsession. Il prenait soudain conscience de lui-même et cherchait à se mieux connaître, voire "reconnaître". Il se rendait compte qu'il avait, jusque là, vécu "à côté" de ce qu'il pensait être réellement. Il lui fallait se redécouvrir afin de vivre et non plus d'exister, pour sortir de ce que lui-même nommait sa "médiocrité" ! C'était sa façon personnelle d'idéaliser. Il avait horreur de la médiocrité. Il vénérait les grands hommes, les savants, les philosophes, et aurait   ressembler, être un des leurs. Mais peut-être s'y était-il mal pris, dès le départ de sa vie ?
Etait-il trop tard ? Dominique ne aimé   pas. Il aurait la volonté nécessaire à extirper, du fond de son être, les ressources ressources qu'il avait jusqu'alors négligées... ou méconnues. Et Elisabeth, dans ce scénario idylique ? Elle aurait "sûrement" sa place, pensait-il !

Chant II

Premier Couplet


Ce matin-là, comme à accoutumée, Dominique arriva au bureau avec un petit quart d'heure d'avance sur le reste du personnel. Il aimait bien se sentir seul quelques instants, et voir les employés arriver, plutôt que d'être lui-même un centre d'attention en entrant là, alors que tous étaient déjà au travail. Certains voyaient d'un mauvais oeil cette manie, et l'interprétaient comme une malveillante sournoiserie. Non, Dominique n'était pas de cette espèce d'individus. Lui, qui était parti de la base de la hiérarchie, se tenait à l'écart de ce genre de pratiques. Il savait, pour y être lui-même passé, ce que signifiait, pour les employés de l'entre^rise, la bonne entente commune et les respect des chefs vis-à-vis de lers subordonnés. Il y avait bien quelques jaloux qui lui enviaient cette aisance et ce contact franc et facile ! Il n'en avait cure. Même le Grand Patron, Monsieur Dujardin, s'étonnait de cette faculté, jusque là méconnue de lui, que possédait Dominique. Il l'avait pris en estime, et, du jour où il lui avait confié ce poste de responsabilté, il lui avait aussi offert son amitié. Depuis; ils se tutoyaient et s'appelaient par leurs prénoms resectifs, Rné et Dominique. Leurs rapports n'en étaient tout de même qu'à un niveau de respect et d'entente mutuels.
Le seul vrai "copain" de Dominique était un agnet de facbrication, contre-maître d'atelier, avec lequel, dès le début, il avait sympatisé. André était ainsi le seul vrai camarade de Dominique. Ils se voyaient souvent, en dehors du travail, pour bavarder, déjeuner ensemble ou faire une partie de tennis.
Dominique était déjà plongé dans ses dossiers lorsque Monsieur Dujardin toqua à la porte vitrée de son bureau :



"Entre, André, fit Dominique, se levant et tendant une main franche dans sa direction.
- Bonjour Dominique ! Cela va-t-il comme tu le veux ? s'enquit René.
- Oui, merci, et toi-même ?
- Bien, bien... Dis-moi, trève de banalités, il faut que nous fassions un point sérieux avant ton départ en vacancs. Tu pars toujours vendredi ?
- Oui, pas de changement au programme.
- Bien. Peux-tu venir dans mon bureau avec les dossiers litigieux, ou préfères-tu que nous travaillons ici ?
- Allons chez toi. Ce n'est pas bien encombrant... et si tu m'aides à les porter, on devrait pouvoir traverser la coursive sans trop de fatigue !
- Parfait... Commençons-nous à trabailler tous deux, ou faisons-nou un briefing restreint avec les Chefs de Services ?
- Je pense que nous en ferons plus à nous deux... Et puis, il y a des décisions urgentes à prendre, et toi seul...
- Oui, je sais. Allons-y "

La journée passa ainsi, augurant de ce qu'allait être la dernière semaine de l'année. Dominique eût-il tout juste le temps, à l'heure du déjeuner, de s'entendre inviter par André à disputer une dernière partie de tennis, en fin de journée. Ce qu'il accepta de bon coeur, car c'était toujours un moment privilégié pour lui que ces petits matchs avec André. Explication franche, une raquette à la main et l'esprit au repos, le corps tendu vers l'effort physique et la lutte avec soi-même...

Elisabeth lui avait fait les recommandations d'usage, lorsque Dominique lui avait suggéré qu'André l'inviterait probablement à jouer au tennis. "Ne rentre pas trop tard", "penses que nous devons préparer notre départ", etc... Le genre de choses qu'on a horreur d'entendre marteler à longueur d'années, et devraient être entendues une fois pour toutes. C'était en tout cas l'avis de Dominique...

Il retrouva André dans le vestiaire du Club...



à suivre...

P.F.J.
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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 15:36

Chant I
Troisième Couplet

Les Chants mêlés 2  

 Mais n’était-ce pas sans compter sur les faiblesses humaines, et l’instabilité permanente des élans et des affections, dans une vie moderne de plus en plus pernicieuse à l’égard des êtres, les rejetant dans leur coquille, cultivant chez eux l’égocentrisme le plus violent ? Elisabeth, elle, avait le sentiment de "se réaliser" ainsi… Sa petite vie simple lui suffisait. Elle élevait leur fils de façon quasi parfaite, s’il pouvait exister une perfection en ce domaine… Son intérieur, son coquet appartement était toujours impeccable, et on la complimentait sans cesse sur son goût, et la fraîcheur avec laquelle elle savait agencer son mobilier. Il ne passait pas un jour, où l’on ne vit un bouquet trôner sur la table du living. Telle une fée aux doigts magiques, elle faisait d’un rien une merveille ! On pouvait, à juste titre, se demander ce qui avait pu rapprocher deux êtres si différents que Dominique et Elisabeth.




Lui n’était pas à l’image de son épouse, loin de là ! Autant elle était secrète et méfiante, autant lui était prolixe de toutes les petites choses, qui faisaient de sa vie une espèce de scénario, de ces mauvais films dont on devine aisément la trame, tant de ficelles sont grosses et mal nouées… Il aimait à "se raconter", auprès de ses copains, de sa Mère, surtout. Il ne pouvait garder pour lui ses chocs sentimentaux ou les menus événements qui parsemaient son existence ; sans doute ce besoin de faire participer autrui, dénotait-il chez lui un manque de confiance en lui-même ? Il fallait qu’il reçoive un reflet « en retour » de sa vie ! Cela le rassurait, donnait à ladite vie une dimension supérieure, en la partageant avec le plus grand nombre… Mythomanie ? Peut-être...

Ainsi, plus nombreux étaient ceux qui étaient mis au courant, plus il atteignait cette dimension sociale ! S’il l’avait formulée, Sa théorie sur la Quatrième Dimension aurait été ainsi exprimée : « Hormis les trois dimensions tangibles, chez l’Homme comme dans tout l’Univers, la Quatrième, celle qui avait une durée mesurable est la Renommée » ! Dominique croyait dur comme fer que plus longtemps on se souvient des Disparus, plus ils ont marqué leur époque…




Malgré tout, et si l’on veut bien descendre à son niveau d’entendement, il y aurait une légère imperfection dans cet échafaudage onirique. Il semblait manquer à Dominique quelque chose d’essentiel, de profondément nécessaire à son équilibre, et qu’il n’entrevoyait pas, même confusément ! Quoique… petit à petit…

 

à suivre…

 P.F.J.

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 17:41

Chant I
Couplet 2

Les Chants mêlés 1

A quoi bon discuter de son vague à l’âme ? Sans doute lui-même n’en connaissait-il pas la cause. Il en va de ces choses-là comme de ces maux mystérieux qu’on ne sait pas encore guérir. En fait, Dominique avait le sentiment qu’il manquait quelque chose à sa vie, mais quoi ? Il avait une femme, belle et intelligente, un fils, Gérard, né quelques années après leur mariage, et dont il ne pouvait qu’être fier. Et il l’était d’ailleurs ! Naturellement, il ne manquait de rien. Elisabeth et lui avaient tout acheté, juste avant la naissance de Gérard, dont ce douillet appartement dans le Centre-ville de Toulouse. Et, fait exceptionnel dans ce quartier-là, ils avaient une vue splendide sur un grand jardin public, ce que beaucoup de gens leur enviaient.

Elisabeth ne travaillait pas en dehors de chez elle. La petite entreprise, où Dominique occupait un rôle important, leur assurait une vie confortable, voire même "petite-bourgeoise" ! Il était Sous-directeur, en la Section Commerciale d’une PME de Chauffage central et Conditionnement d’air. Une entreprise dont la renommée commençait même à dépasser les frontières de la Région. Elle décrochait des marchés sur quasiment tout le territoire Français.

 Dominique, qui n’avait pas eu le loisir de faire des études universitaires, était arrivé, comme on dit "à la force du poignée", à se faire une situation. Il était un peu la fierté de sa famille, modeste, de milieu ouvrier. Son Père avait été mineur à Carmaux, et coulait maintenant des jours heureux avec sa Mère, dans un petit pavillon qu’ils avaient acquis en banlieue. Ils vivaient "à la campagne" ainsi qu’ils aimaient à le dire çà et là…  En réalité, il ne restait du cadre bucolique d’origine, que leur jardinet. Tout, alentour, n’était plus que lotissements uniformes ou futurs ensembles anonymes ! Ils y vivaient heureux, toutefois, et avaient un réel plaisir à recevoir hebdomadairement, le samedi, leur fils et sa petite famille.




C’était encore là un aspect de cette routine où Dominique et Elisabeth s’enlisaient, au fil des ans, des dix années de leur vie de couple. Elisabeth n’en souffrait pas. Du moins ne le laissait-elle pas paraître. Elle avait le don de fourvoyer ceux qui cherchaient à la mettre au jour. Non qu’elle eût une intelligence supérieure à la moyenne des autres femmes, mais simplement parce qu’elle était jalouse de sa vie privée et de ses sentiments. On ne pouvait pas lire en elle comme dans un livre gracieusement ouvert à la curiosité générale… Elle avait l’impression, par cette disposition de caractère, d’être le rempart qui protégeait son ménage contre les malveillances ou les coups du sort ! Peut-être était-ce dû à une naïveté un peu puérile, conséquence du fait qu’elle était encore bien jeune lorsqu’elle rencontra Dominique ? Sans doute aussi, idéalisait-elle à l’excès les rapports qu’elle imaginait devoir exister au sein d’un couple…



à suivre...

P.F.J.

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 00:07

Ce roman d'Amour (et d'Amitié), m'a été inspiré par une femme qui vécut au XVIIème siècle. Marie Desmares, dite la Champmeslé. Pourquoi Marie Desmares ? Parce que sa vie sentimentale fut un long et sinueux parcours entre amour et amitié. Elle a cru à l'amitié réelle et sincère entre un homme et une femme ! Bien peu y voient quelque chose de "possible", et pourtant...
Elle fut une
actrice et tragédienne française née à Rouen le 18 février 1642 et morte à Auteuil le 15 mai 1698.

Fille d’un receveur du domaine de Normandie, Marie fait très tôt ses débuts d’actrice à Rouen. Elle épouse à 15 ans l’acteur Pierre Fleurye qui meurt quelques années plus tard. Jeune veuve, elle se remarie en 1666 avec l’acteur Charles Chevillet, connu à la scène sous le nom de « Monsieur de Champmeslé ». En 1668 ils intègrent la troupe du Théâtre du Marais, où elle incarne Vénus dans La Fête de Vénus de l’abbé Claude Boyer. L’année suivante, elle est Hermione dans Andromaque d’un jeune dramaturge : Jean Racine. Elle obtient avec ce rôle un grand succès à l’Hôtel de Bourgogne où elle joue devant la reine. Elle se lie alors d’une amitié passionnée avec Racine, qui compose certaines de ses plus fines tragédies pour elle. La Champmeslé ne cantonne pas pour autant son répertoire aux tragédies, mais Phèdre reste sans doute son plus grand triomphe. Elle est tour à tour Bérénice (1670), Monime dans Mithridate (1673), Iphigénie (1674), Phèdre (1677). Cette dernière pièce n’obtient pas le succès attendu et la Champmeslé quitte Racine pour le comte de Clermont-Tonnerre. Un quatrain circule alors à Paris :



À la plus tendre amour elle était destinée,
Qui prit longtemps Racine dans son cœur ;
Mais par un insigne malheur
Le Tonnerre est venu, qui l’a déracinée.
( Sources Internet)


Mon histoire commence de nos jours, vers la fin du XXème siècle,
c'est à dire il n'y a pas si longtemps que cela...



Les Chants mêlés
Chant I
Premier Couplet

 

Les derniers jours du printemps fuyaient déjà sous les chaleurs de l’été tout proche. La Nature éclatait sous la poussée millénaire des sèves nouvelles. Une profusion de boutons et de fleurs aux senteurs fraîches, maculait toute chose, dans les pépiements d’oiseaux, dont les théories aériennes zébraient le ciel toulousain, en arabesques fugitives et presque irréelles.

 

Dominique était accoudé au balcon de son petit appartement. Il écoutait, avec un plaisir sans égal, le long écoulement du temps, ce temps qui le séparait encore des vacances. Deux moineaux vinrent s’ébattre devant lui, dans les ramures d’un tilleul. Il sursauta, tiré de sa rêverie par les ébats amoureux des petites créatures. Il sourit à les voir faire… Il eut un fugace sentiment de jalousie à leur endroit, lui qui ne pouvait s’envoler, comme eux, voir de haut à quoi pouvait ressembler le Monde. Instinctivement, il sortit une cigarette du paquet qu’il tenait à la main, et l’alluma en lançant son briquet. Les deux moineaux s’enfuirent alors, et Dominique les suivit longtemps des yeux, jusque dans l’arbre voisin.

 

Une voix, dans son dos, le ramena vers une réalité qu’il avait un instant déserté. Elisabeth, son épouse, lui rappelait qu’il commençait à se faire tard, et qu’il aurait à se lever tôt, le lendemain. Le soleil venait à peine de se coucher, et Dominique serait bien resté un petit moment encore, le nez en l’air, projetant ses pensées les plus intimes au-delà de son propre univers, quotidien et monotone. Il pensa qu’il aurait pu confier ses rêves aux oiseaux, afin qu’ils se réalisent peut-être sous d’autres cieux !

 

C’était sa dernière semaine de travail. Ensuite, Elisabeth, Gérard leur fils et lui-même prendraient des congés bien mérités, loin de la foule et du bruit. Cette année, ils avaient projeté de partir en Bretagne. Si l’été pouvait être aussi beau que le Printemps l’avait été, ce serait magnifique. Mais allez donc savoir le temps qu’il peut faire en Pays breton, un mois de Juillet ! A priori, il pouvait être convenable, même si "peu" chaud. Dominique y avait séjourné souvent, et rarement il avait subi une pluie permanente ! Cela, c’était une légende… de son point de vue. On verrait bien. De toute façon, tout était décidé et organisé. Ils avaient retenu une petite villa en bord de mer, à Benodet… On lui avait dit tant de merveilles sur l’endroit, qu’il lui semblait presque y être déjà allé !




Comme à regret, il recula pour rabattre sur lui les volets et battants de la fenêtre. Ecrasant son mégot dans un pot de fleurs, manie dont Elisabeth avait une « sainte horreur », Dominique se dirigea vers la chambre à coucher où il commença à se dévêtir. Nu comme au premier jour de sa vie, il entra dans son lit et se recroquevilla, tournant ainsi le dos à son épouse.

« Tu dors déjà ! Sans même me dire Bonsoir ?

-         Non, non, je ne dors pas, je réfléchis…

-         Tu réfléchis à quoi, chéri ?

-         Bof, je me disais que s’il n’y avait pas les vacances, la vie ne serait pas terriblement excitante !

-         Voilà des banalités auxquelles tu ne m’avais pas habituée… As-tu un problème ? Veux-tu que nous en parlions ? »

 

Dominique ne répondit pas. Se tournant sur un coude, il déposa un léger baiser sur les lèvres d’Elisabeth, lui murmurant un « Bonne nuit » que lui-même eût du mal à entendre…


à suivre...

P.F.J.
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 16:57

Les Versets Merveilleux 31
Verset 5

Chapitre 5 et Fin

 

 

« Voilà, vous savez tout ! Enfin, vous en savez autant que moi… et Elisabeth !

Lorsque je lui ai raconté cette « histoire à dormir debout" », elle s’est d’abord attachée à me traiter de menteur, d’affabulateur, et de tout plein d’autres choses aux noms d’oiseaux que mon éducation m’empêche de citer ici.

 

Puis, quand elle eût, quelques jours plus tard, digéré toute cette rocambolesque version des faits, elle s’est mise à bouder, avec une tête « longue comme ça» (s'étant d'abord, avant de bouder, fait teindre les cheveux en blonde, en blonde...? Oui, un peu comme je lui avait décrite Eva ! Cela me vient tout à coup à l'esprit...)…
Depuis ce jour-là, elle passait des journées entières sur son piano, et jouait de la musique nostalgique, funèbre, lancinante, triste, mais triste..., mais triste...



 

N'y tenant plus, je revins une fois de plus à la charge (une fois de trop ?) :

« Elisabeth, ma Chérie, voilà bien des jours que tu gardes ce silence… Dis-moi ce qui ne va pas, ce qui se passe dans ta petite et si jolie tête !

- Bof – fit-elle enfin - …à quoi bon ? Cela ne servira à rien que tu le saches ! Et puis, tu ne m'as rien dit sur ma nouvelle couleur de cheveux !

- Dis toujours… Tes cheveux sont merveilleux, j'aime beaucoup... Qu’as-tu en tes pensées ? Quel est l’objet de ton attitude ? N’es-tu pas heureuse avec moi ?

- Ah oui, de cela parlons-en…

- Comment "parlons-en" ? M’aimes-tu toujours, mon Amour ? Que t’est-il arrivé depuis que nous avons « bouclé » l’Affaire Shogloff ?

- L'Affaire Shogloff, tu me parles de l'Affaire Shogloff ?! La belle affaire... Eh bien, je vais te le dire, ce qui m'est arrivé  !
Moi aussi j’aurais aimé vivre un Grand Amour, infini, éternel, grandiose ! Epouser un type qui aurait eu autant d’esprit que ce Jé-Ôoo-Va , ou Jeu-Ne-Sais-quoi !

 

C’est la Fin

P.F.J.

 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:53

Les Versets Merveilleux 30
Verset 5

Chapitre 4

« Eva »


« Mais, Eva,  - l’interrompit Fred – tu viens de me dire que t…

-     Que je t’aime ? Oui, je t’aime ! C’est pourquoi Ôoo nous propose de nous unir tous deux en lui, pour l’Infini du Temps, toi et moi en un seul Esprit ! Notre amour deviendrait éternel… Nous serions cet amour, en un seul esprit, une seule entité !

-         - Oh, Eva, que proposes-tu là ? C’est impossible… cela ne se peut pas !

-         - Fred, mon amour, es-tu prêt à essayer, à t’unir à moi pour l’éternité ? Ne serait-ce pas là une Union Merveilleuse et inespérée ?

-         - Et les Nôtres ? Nos parents, nos amis, nos…

-         - Nous pourrions les voir, les sentir, les toucher autant de fois que nous le désirerions. Viens, mon Fred, viens t’unir à moi jusqu’à la Fin des Temps ! Des merveilles nous attendent, une éternité de bonheur et de communion, confondus toit et moi en un seul être… »

 

A ce moment-là, Fred, n’y tenant plus, se précipita vers Eva pour la prendre contre lui…

 



L’enregistrement, selon Phil, continua longtemps après que les deux corps, Eva et Fred,  se fondirent l’un dans l’autre en un embrasement de lumière éclatante, en gerbes de plasma projetées alentour… Puis tout cessa soudain lorsqu’ Eva et Fred eurent disparus de l’alcôve où ils s’étaient réfugiés !

 

à suivre…

P.F.J.

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 16:59

Les Versets Merveilleux 29
Verset 5
 

Chapitre 3

« Eva »

 


« Mais, voyez-vous – continua Che-Ôoo – je ne suis pas infaillible pour autant que je possède des pouvoirs que vous ne pouvez pas même soupçonner ! Non, je me trompe aussi… Je me suis déjà trompé deux fois, en investissant un de vos « ancêtres », un Chef de Tribu dans un lointain passé de votre Temps, de votre espèce : Che ! Puis, une autre fois, dans un autre temps, je me suis « intégré » dans ce que j’avais pris pour un être animé, vivant comme vous dites ! Mais ce n’était qu’un appareillage complexe et métallique. Vous nommez cela un « robot » ou « cyborg «  je crois, pour définir ces …machines ! »

 

Fred commençait à douter de ses sens, de ses propres facultés, très cartésiennes au demeurant, et fondamentalement établies par son éducation et ses héritages ancestraux. Et si cette… chose disait vrai ? Si elle avait vraiment pris possession de l’esprit et du corps d’Eva ?

Che-Ôoo avait dû lire en lui, en cet instant précis, car il lui lança :

 

« Voulez-vous écouter la voix et l’esprit de cette personne que j’habite ? Maintenant, elle SAIT ! Elle a une conscience totale de MOI, ce ce que je SUIS !... »

-         Ou…oui – fit Fred, pouvant à peine articuler ces mots – Laissez-moi l’entendre, oui, par pitié !

-         Fred ! Fred !  - fit soudain le voix d’Eva, sortie de la bouche même avec laquelle s’était exprimé Che-Ôoo. »

 

Fred fit un mouvement pour se lever et saisir Eva dans ses bras. Elle le retint d’un geste amical mais ferme, accompagné d’un gracieux sourire.

 

« Fred, Fred, tout est vrai ! Un être immense partage mon corps avec moi… C’est vrai… Je te le jure ! Il s’appelle vraiment Ôoo. Tout ce qu’il t’a révelé est la stricte vérité.

-         Mais enfin, Eva, cela n’est pas poss…

-         - Si Fred, c’est vrai… En partageant la pensée de Ôoo, j’ai découvert l’Infini du Temps et de l’Espace ! Oh, Fred, si tu savais ! Si tu pouvais, toi aussi connaître cela ! Et c’est possible, Fred, c’est possible…

-         - Que dis-tu là, Eva ? As-tu encore toute ta raison ?

-         - Fred, mon Fred, oui, j’ai toute ma raison ? Tu sais, j’ai compris que tu étais amoureux de moi. Je l’ai su dès notre première rencontre…

-         - Eva, tu… ?

-         - Oui, Fred, oui je sais. Mais, vois-tu, tu n’as pas été le seul, ce jour-là, à éprouver ce sentiment. Mon « fiancé » n’avait pas sur moi, ton regard, ta chaleur, tout ce qui a fait que moi aussi je sois tombée amoureuse de toi. »

 

Fred était abasourdi, et faillit se lever à nouveau pour se précipiter vers Eva. Cette fois-là, c’est la voix de Ôoo qui l’ retint :

 

« Laissez-la finir ce qu’elle à a vous dire… »

 

Puis le regard d’Eva et sa voix revinrent « en surface » sur les traits de la jeune femme.

 

« Fred, mon ami… Ôoo m’a proposé de m’unir à lui, pour ne former qu’un seul être spirituel, et vivre en lui et avec lui, comme il l’a fait depuis des milliers d’années… »


...à suivre...
P.F.J. 

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 16:42

Les Versets Merveilleux 28
Verset 5

 Chapitre 2

« Révélation »

 

Fred et l’objet de sa passion, Eva, ne paraissent pas, à son point de vue, avoir eu un comportement extra-naturel… Normal au sens où l’on analyse d’habitude un « coup de foudre » ! Lors de ce fameux souper à bord de l’Orion, après qu’Eva et le Commandant de bord du Pégase fussent auprès de leurs hôtes, l’attitude d’Eva, selon Phil, aurait été tout à fait imprévisible. C’est très soudainement, alors que le souper s’éternisait entre les poires de Bételgeuse et le fromage des Chèvres de Castor, qu’Eva fut prise d’une espèce de crise d’hystérie… Elle fut secouée comme de spasmes violents, puis s’affaissa sur son fauteuil en regardant Fred, et lui aurait lancé « Je suis Che, et j’ai enfin trouvé ce que je cherchais ! ». Fred s’était levé d’un bond et précipité vers elle, l’entourant de ses bras et essayant de comprendre ce qui lui arrivait. Fred, sans brusquerie, la tenait par les épaules et lui posait maintes questions auxquelles Eva ne répondait que par : « Je suis Che ! ».

Tous les convives s’étaient levés, dispensant eux aussi leurs conseils. Chacun pensait qu’Eva était dans une espèce de crise d’hypnose. Mais elle se mit soudain à parler, s’adressant à Fred :

 

« Voilà, je peux m’expliquer maintenant ! L’esprit de ce corps que j’occupe, « Eva » comme vous l’appelez, n’en est plus le maître. C’est Moi, Che-Ôoo qui m’exprime par sa voix… »

 

Fred entraîna Eva dans une alcôve, à l’abri des regards et oreilles trop indiscrets. Seul avec elle, il referma une porte sur eux, et demanda à Eva :

 

« Que dis-tu ? Je ne comprends rien à tout cela…

-  Vous ne pouvez comprendre – répondit Che-Ôoo par la voix d’Eva – Laissez-moi vous raconter cela sans m’interrompre ! »

Fred, abasourdi, lâcha Eva qui s’assit dans un sofa.…

 

« Je ne suis pas celle que vous voyez ! J’occupe son corps et son esprit. En fait, je suis…comment vous faire entendre cela ? Je suis un « pur esprit ». Votre espèce humaine n’est pas la seule dans cette partie de l’Univers, ni dans les autres univers parallèles ! Il y a des milliards d’autres espèces vivantes qui ont cette faculté qui est la nôtre, la Pensée… Mais bien des formes de vie l’ont acquise. Certaines sont matérielles, comme la vôtre, différentes par les formes qu’elles ont adoptées, mais certaines autres, comme la mienne, se sont affranchi de leur matérialité, et leur évolution les a amenées à n’être plus que purs Esprits ! Ainsi, moi-même, Che-Ôoo, ne suis qu’un… esprit sans corps ! Le Temps et l’Espace, le continuum, ne sont que des notions propres à vous et aux « évolutions » matérielles ou animales, comme l’espèce humaine ! Je suis… immortel ! C’est le mot qui convient le mieux à votre entendement, dit avec ce que vous appelez des mots, votre langage. Je me déplace dans toutes les dimensions du Temps et des Univers qui coexistent, par ma seule volonté  ! Je peux investir n’importe quelle apparence, me glisser dans l’objet le plus infime ou le plus immense, le plus simple ou le plus incongru ! Et dans les deux sens de l’Infini, le microcosme ou le macrocosme… »


Et Che-Ôoo continua ainsi, longtemps, à « se justifier » face à Fred, béat et incrédule devant un tel déversement d’inepties. Inepties, voire ?

 

à suivre…

 P.F.J.

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 06:40

Les Versets Merveilleux 27
Verset 5

 Chapitre 1

"Révélation"

 

Bien des années ont passé. J’ai fini par épouser Elisabeth. Non ! Nous n’avons pas encore d’enfant… Vous pouvez le répéter à qui vous le demandera ! Elle a quitté la Police, au lendemain de son séjour sur Mars. Elle s’est vite rétablie, soyez tranquilles. Elisabeth est un roc ! D’ailleurs, elle n’est pas restée longtemps inactive. Elle est journaliste aujourd’hui… Cela la tentait terriblement. "L’affaire Shogloff" fut le déclencheur qui lui aura permis de sauter le pas ! Elle mène toujours ses enquêtes, mais …scientifiques. Quelques temps après notre retour sur Terre, elle a été prise d’une boulimie de connaissances… Elle a dévoré des montagnes d’ouvrages, de la Physique Thermonucléaire à la Cybernétique Appliquée, de la Chimie Elémentaire à la Biologie Fondamentale, en passant par le Bouddhisme, le Catholisisme, le Coran, le Judaïsme, le Brahmanisme, et que sais-je encore sauf peut-être la cuisine des Grands Maîtres Cuistots d'Orion ! Tous les scientifiques, et quelques écrivains et théologiens, lui doivent une remontée spectaculaire de leurs Droits d’Auteurs ! Puis, elle a été embauchée par un journal scientifique, le Solaris Harold Sciencee. Et moi, me demanderez-vous ? Je suis flatté de l’intérêt que vous portez à ma modeste personne. Si, si ! Vraiment... Je suis toujours « flic » ! Je n’ai même pas changé de Patron, et par voie de conséquence, de statut… de flic de base.

"L’affaire Cyborg 47132428" n’a pas été une source de lauriers ou de promotion pour moi. La conclusion de l’enquête ? "Inexplicable" et "Classée sans suite" ! Archivée parmi des milliers d’autres, et aujourd’hui oubliée…

Mais, si je vous en reparle, c’est qu’il pourrait y avoir un élément nouveau qui la ferait « sortir de sa tombe » ! Bien sûr, il faudrait, pour cela, que japporte et démontre ce nouvel élément, que je dépose une demande de réouverture, etc… etc… Tout le saint frusquin habituel, quoi ! Nous n’en sommes pas là. C’est pourquoi je vais commencer par vous parler de ce que j’appelle "la petite chose bizarre qui pourrait bouleverser les grandes choses bien établies" ! A vous, ensuite, de tenter de rouvrir le dossier ou pas… Cela ne regardera que vous !

 

Tout débuta à se mettre en marche, dans ma p'tite tête, un jour où je flânais, en quête de quelque événement type « chien écrasé » (NDA : espèce d'animal domestiqué par les hommes jusqu'à la fin du XXIème siècle), à mettre sous ma dent de flic… Nous sommes dans l’Astroport du Nouveau Paris, au cœur de la France telle qu’elle était jadis, en ce qui fut l’Europe géographique. Je crois me souvenir que cet endroit fut appelé To Loose, Toulose, Tolouse ou quelque chose de ce genre… Il paraît que ce fut le "berceau" de l’aviation et de la conquête spatiale ?! De moi à vous, l’aviation était cette science qui permettait de faire voler des engins dans les airs, sustentés par des ailes porteuses grâce à un flux de filets d’air qui créaient une dépression qui "aspirait l'engin, ou "avion," sur l’extrados  de ladite aile... lorsque l’engin avançait assez vite vers l'avant !

  (ci-contre 2 "avions")

Ils étaient déjà futés, nos ancêtres, hein ? Bon, revenons à nos cyborgs !

 
J’étais mollement occupé à boire un rafraîchissement, au Bar des Equipages où j’avais « mes entrées », lorsque Phil Gordon, un vieux cousin éloigné, je veux dire "plus âgé que moi", du côté de ma Maman, me tapa sur l’épaule – la droite, je crois. Après les effusions de nos retrouvailles, il me conta une histoire… Une histoire vraie (sic) qu’il avait vécue avec son ami de toujours, un certain Fred, aujourd’hui "disparu" !

Et Phil raconta, raconta, raconta un long conte qui ma parut banal, au premier abord. Une histoire d’amour semble-t-il, comme des milliards d’individus en ont connu au moins une depuis l’origine des Temps et de l’Espace ! Seulement, voilà ! Il y avait effectivement quelque chose de "spéciale" dans cette histoire… Phil la tenait d’un enregistrement vidéo que Fred lui avait "légué" avant de disparaître avec Eva ! Je vous dirai plus loin le mystère de cette double disparition, pour le moins extraordinaire…

 
…à suivre… de près !

P.F.J.

 

 

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 16:20

Les Versets Merveilleux 26

Verset 4

  Chapitre 5

Elisabeth – le Retour (suite 2)

 

Elisabeth, depuis deux jours terrestres entre les mains des médecins martiens, se remet petit à petit du choc émotionnel qu’elle a éprouvé en entrant dans la cabine de Catherine Shogloff…

Elle est allongée sur le dos, les yeux fixant le plafond de sa chambre d’hôpital ! Elle ne tourne pas seulement la tête lorsque je m’approche d’elle et l’embrasse sur la joue.


 


« Elisabeth ! C’est moi, Peter, TON Peter… Tu me reconnais ? Comment vas-tu ? »

 
Elle ne répond mot. Je lui caresse le visage, remonte ses mèches brunes sur son front, et place mon visage en face du sien… Son regard semble me traverser de part en part, toujours pointé vers le plafond !

Je m’assure que son pouls est encore là. Elle respire et ses yeux cillent. Elle ne veut ou ne peut parler… C’est cela. Je vérifie qu’elle ait de l’eau dans le flacon posé près d’elle sur sa table de chevet… Bon ! Je vais retourner au Quartier Général de la Police Martienne. Je dois poursuivre mon enquête. Des témoins potentiels à interroger ? Peut-être ceux qui ont assisté au départ de Catherine Shogloff ? Sans doute les représentants de la Firme qui a construit les Cyborgs ? Et puis, je dois encore lire et relire les comptes-rendus médicaux, réécouter l’enregistrement du Journal de Bord de Catherine, questionner ceux qui, les premiers, ont ouvert le vaisseau à la dérive…etc…

Du « pain sur la planche », comme on disait jadis ! Du pain ? Je sais ce dont il s’agit. On en consomme encore quelquefois sur Terre ! Mais… « sur la planche ! » Pourquoi ? Drôle d’expression ! Nos ancêtres avaient sûrement de bonnes raisons lorsqu’ils créèrent dictons, proverbes ou expressions aujourd’hui désuètes.

Mais, cela m’éloigne de mon sujet : Elisabeth !

Elle ne bouge toujours pas. Pas le moindre tressaillement sur ses traits. Je m’approche de la baie vitrée de la chambre. Curieuse sensation que de dominer le désert martien depuis le 218ème étage de ce bâtiment !



Je me décide à partir.
Jetant un dernier regard vers Elisabeth, j’ouvre la porte de sortie et …sors !

 
« On fout le camp d’ici, attends-moi ! » - hurle-t-elle à mon adresse, se dressant sur son lit comme un diable monté sur un ressort.

 

P.F.J.

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