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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 07:39

Charlotte n'est pas là ? 4

Re-édition pour Evy
http://sirene.over-blog.com


Scène 7
(Charlotte, Noémie, Raoul, le Curé, le Médecin légiste)


Charlotte sort de sa chambre (toute de linge blanc vêtue, un voile léger sur le visage, qu'elle relève en entrant en scène), s'adresse à Raoul et Noémie, et se trouve très surprise qu'on ne l'entende pas. Elle pense d'abord être aphone !




Charlotte : "Raoul, mon ami, qu'est-ce donc que tout ce tapage ? Raoul ? Raoul ? M'entends-tu à la fin ? Réponds-moi, que diable !


Noémie : - Eh bien, Monsieur, on peut dire que cela ne manque pas d'animation, ici !


Charlotte : - Noémie ? Noémie ? Mais, que se passe-t-il donc ? Suis-je aphone qu'on ne me réponde pas ? Ou jouez-vous tous deux à un jeu dont je ne connais pas les règles ?


Raoul :  - Je vous disais bien, Noémie, que le décès de Madame allait nous valoir un tas de curieux et de ...


Charlotte : - Le décès de qui ?


Noémie : - Oui, Monsieur ... Mais, Madame Charlotte ne savait pas .. sinon, elle ne serait pas morte aujourd'hui ( elle éclate en sanglots). Elle était si bonne !


Charlotte ( avec un rire joyeux et sonore) : - Morte ? Je suis morte ? Qu'est-ce que c'est que ces bêtises ? Raoul ! Raoul ! Je suis là ... Je ne suis pas morte !


Charlotte se déplace vers Raoul qui ne la voit pas et passe à côté d'elle sans lui prêter la moindre attention. Charlotte en reste interdite, regarde alternativement chacun de ses bras et tâte son buste ... 


Raoul : "Ecoutez, Noémie, arrêtez donc de gémir ainsi... Le moment n'est plus à se plaindre ... Et puis, tiens, Monsieur le Curé et le Médecin reviennent ... Ecoutons leurs conclusions.


Charlotte : - Monsieur le Curé ? Le médecin ? Sortant de MA chambre ? Mais, enfin, finira-t-on par me dire ce qui se passe ?"


Charlotte, de guerre lasse, se laisse tomber sur le canapé, avec un soupir énorme.


Monsieur le Curé :  "Ah ! Mon fils C'est fait... Madame Charlotte, cette SI chère Charlotte, nous a vraiment quittés ... pour un monde meilleur...


Le Médecin : - Oui, Monsieur. Son coeur s'est arrêté de battre. Elle est froide et ne respire plus. La mort doit remonter à très tôt ce matin ! Je l'ai auscultée aussi précisément que mon art me l'autorise. il n'y a plus rien à faire, sinon à parapher ensemble l'acte de décès ...


Charlotte ( qui ne rit plus du tout) : - Ah ! ils me feront mourir de soucis ... Allez, Messieurs, la plaisanterie a assez durée ... Dites-moi enfin quel jeu vous jouez !"


Ne comprenant pas ce qui se passe, mais entendant discuter les personnages présents, Charlotte réalise alors qu'elle est peut-être réellement "morte" et se précipite dans sa chambre afin de se rendre compte par elle-même si c'est bien de cela dont il s'agit ... Pendant ce temps, Raoul regarde quelques papiers que le Médecin lui montre. Charlotte revient sur scène, effondrée, et s'assied sur le canapé.



Charlotte : "Oh ! C'est donc bien vrai... je suis morte ! Je viens de me voir, là, sur mon lit ! Quelle ironie ... Moi qui avais tant envie de vivre. Moi qui avais tant envie de ... C'est çela, mourir ? Je suis là, aussi vivante que d'habitude, et je suis aussi là-bas, sur mon lit, allongée et froide, comme dormant d'un sommeil éternel ! Comment puis-je voir et entendre tous ces gens qui bougent et parlent devant moi ?"


Noémie, en pleurs, s'assied à son tour, sur les genoux de Charlotte qui n'a pas le temps de se pousser de côté ... Ni Noémie ni Charlotte ne ressentent quoi que ce soit, et elles occupent le même espace !


Raoul : "Merci Messieurs ! merci pour tout. je vous ferai appeler dès que cela sera nécessaire, cet après-midi, pour le permis d'inhumer et les dernières formalités ... Noémie, veuillez montrer la sortie à ces Messieurs !"


Noémie se lève pour aller raccompagner les visiteurs, puis se rassied, incapable de retenir ses pleurs ! Charlotte se pousse instinctivement sur le côté opposé du canapé ...


Le Médecin : "... et pour mes honoraires ... je repasserai en fin d'après-midi ...


Raoul : - Noémie ? Veuillez donc raccompagner ces Messieurs !


Noémie se relève enfin et s'avance pour raccompagner les deux visiteurs


Monsieur le Curé (se tournant vers Raoul) : "Monsieur ? Pour ce dont j'ai parlé à Monsieur, tout à l'heure ? Je veux dire ... les dons que Madame faisait à mes Bonnes Œuvres ? La Paroisse pourra-t-elle toujours compter sur Monsieur ?


Raoul : - Oh, vous savez, cela n'est pas vraiment dans mes priorités immédiates ! Mais enfin, on verra, on verra...


Monsieur le Curé : - ... pour la mémoire de Madame ...


Raoul : - Oui, c'est cela. Pour la mémoire de Madame (pour lui-même : Elle qui n'en avait pas, de mémoire, c'est à mourir de rire, vraiment !)


Les deux visiteurs sortent, précédés de Noémie.


P.F.J.


... à suivre...

 

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 19:53

Re-édition pour Evy
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Acte 1 - Scène 5
(Noémie, Raoul, la Voisine, Violaine, Edmond)

Arrive Edmond, l'ami de Raoul. Il vient d'apprendre la nouvelle par Noémie. Il se précipite vers Violaine dès qu'il l'aperçoit, en pleurs (!) sur le canapé ...


Edmond (prenant Violaine par les épaules) : - Mon Dieu, mon Dieu ! Que se passe-t-il ? Raoul, mon ami, j'ai couru aussi vite que j'ai pu... Quelle histoire, quelle histoire... Charlotte n'est pas là ? Charlotte est-elle vraiment ... ? Comment cela est-il possible? RaouL .. ?

Raoul (dans un souffle) : - Oui, mon ami, c'est la terrible vérité. Charlotte nous a quittés, cette nuit, pendant son sommeil. ..

Edmond : - Raoul, mon bon Raoul, quel malheur ! Que lui est-il donc arrivé ?

Raoul : - Nous ne savons pas encore ... Le Médecin est auprès d'elle !

Noémie : - Avec Monsieur le Curé ! 
 
Violaine : - Qui a pu lui faire cela ?

Noémie : - Comment Qui ? Mais en voilà une question, Madame !

Violaine : - Enfin, je veux dire Qui ... euh Comment cela est-il possible ? Elle était si bonne...

Edmond : - Le sort ne choisit pas, mâ chêre ! Tiens, voyez plutôt, moi qui vous parle, j'ai échappé mille fois à la mort, lorsque je chassais le buffle en Asie, le lion en Afrique, et la bécasse en forêt de Rambouillet ...

Violaine (soudain toute guillerette) : - Vous chassiez le lion ? Non ? Il faudra me raconter toutes ces merveilleuses aventures... Charlotte m'a caché çà, la vilaine cachottière ! Oh, j'adore ces histoires de lion superbe et généreux ... cela me fait froid jusqu'au bas du dos !

Raoul : - Violaine, est-ce vraiment le moment ? Vous en parlerez tous deux pendant le déjeuner, tout à l'heure ... si vous voulez bien être des nôtres ?

Violaine : - Ah ? Oui, déjeuner, bien entendu. Je vous demande pardon, pour Charlotte, j'oubliais qu'elle est à peine froide ... elle aussi... Mais je ne retire rien à ce que j'ai dit ! Charlotte est une vilaine cachottière. Et puis, maintenant, on peut bien le dire, elle avait aussi quelques petits défauts, mais vraiment de tous petits défauts ... De fait, elle a encore trouvé le moyen de faire parler d'elle !

La Voisine : - Mon Dieu ! Que faut-il entendre ! Quelle pitié ... Noémie, mon petit, veuillez me raccompagner. Je ne peux supporter pareilles horreurs ... Des défauts, Charlotte ? Ah, çà ... Que faut-il entendre ! Charlotte était une perle, une perle ... et généreuse avec çà ! Ce qui n'est pas l'air d'être le cas de tout le monde ! (à voix basse, à l'intention de Noémie) Noémie, mon petit, pensez à me prévenir, quand vous retrouverez ce satané carnet bleu ...


Noémie se lève et sort avec la Voisine
On sonne...


Scène 6
(Noémie. Raoul. Violaine. Edmond. Clarisse)


Noémie revient. Clarisse, la maîtresse de Raoul, mise au courant par la Voisine car elle habite la même résidence, arrive une valise à la main ! Elle a hâte de s'installer chez son amant. Raoul, inquiet du "Qu'en dira-t-on" et des ragots qui ne manqueront pas de survenir, la met poliment à la porte en lui promettant d'aller la voir sous peu. Edmond se propose pour la raccompagner. Violaine prétexte un malaise pour sortir avec eux, en réalité pour essayer de savoir ce qu'ils ont à se dire ...


Clarisse (qui passe prestement devant Noémie): - Raoul, CHEEEER ami ... On vient de me dire ... pour Charlotte ! (à voix basse, pour elle-même, jetant un regard circulaire dans la pièce) "Je crois que je vais me plaire dans la place ! Elle a l'air bonne !

Raoul : - Clarisse ? Vous ici ? (à voix basse) Mais enfin, c'est dangereux ... c'est très dangereux ...

Violaine : - Tiens, encore une voisine !

Raoul : Hummm, hummm, pas exactement. Clarisse est une amie (il fait les présentations) Violaine, l'amie de Charlotte, Clarisse, l'amie de... Charlotte ... aussi !

Violaine : - L'amie de Charlotte ? Je répète qu'elle est une affreuse cachottière ! Mais elle m'avait, par contre, parlé d'une certaine Pélagie ... qui n'était pas du tout son amie !

Noémie : - Non, Madame ! Madame Charlotte n'était pas ce que vous dites... Si elle ne vous a jamais parlé de Madame Clarisse, c'est que Madame Clarisse n'est QUE l' amie de Monsieur... comme Madame Pélagie, d'ailleurs ...

Raoul : - Noémie ! Occupez-vous donc de ce qui vous regarde ... Et puis tiens, raccompagnez Madame Clarisse ... Merci, Madame pour votre visite. (tout bas, à Clarisse) "Je viendrai te voir bientôt, très très bientôt !"
Clarisse : - Âh ? Tu me châsses ? Et moi qui venais ...

Raoul : - Non, non...Je ne te châsse pâs ... Je t'expliquerai, bientôt ...

Clarisse : - Qui est cette Pélagie ? UNE AUTRE DE TES AMIES ? Et cette Violaine, hein ? Elle a un visage tellement ingrat, la pôoovre ! Sa peau ressemble à du papier froissé ... Et puis, elle est un peu grassouillette, non ? Avec elle, tu ne dois pas avoir l'impression de dormir sur des cailloux !

 Raoul : - Mais tais-toi donc, tais-toi donc !

Noémie: - Alôoors ? Mâdâme ? Je vous raccômpâgne ou pâs ?

Clarisse, courroucée, se lève et s'apprête à sortir, digne, sur les pas de Noémie, en oubliant sa valise.

Edmond (qui se saisit de la valise) : - Mais laissez donc, Noémie ! Je vais raccompagner Clarisse ... Puis-je vous aider, Madame ?

Violaine : - Bon, je sors moi aussi... l'ai bien besoin de prendre l'air, moi, après tout "cela" ! Attendez-moi, Edmond, attendez-moi, je viens ... Je reviens, Raoul, je reviens ..."


Tout ce petit monde se dirige vers la sortie


à suivre...

P.F.J.

 

"
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 06:37

Re-édition pour Evy
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Charlotte n'est pas là ? 2
Scène 3

(Noémie. la Voisine)

La Voisine s'assied sur le canapé et regarde autour d'elle. Noémie saisit le combiné téléphonique, pour appeler Edmond, Violaine et Madame Darlan.

Noémie: - Alloooo ? Monsieur Edmond ? Ah ? Ce n'est pas Monsieur ? Oh ! C'est toi, Alphonsine ? Tu connais la dernière nouvelle ? Non ? Si tu savais ce qui m'arrive ! Madame est morte ... Oui, c'est comme je te dis ! Nooon, ce n'est pas Monsieuuuur. .. Noooon ! Elle n'est pas morte de vieillesse, non plus ! On ne sait pas ... Elle était si bonne ! Non, je ne pense pas ... Monsieur me gardera sûrement à son service. Non, je ne me fais pas de soucis à ce sujet. Tu sais bien que Monsieur et moi ... Oui, s'il te plaît... Dis à Monsieur Edmond que Monsieur Raoul l'invite à déjeuner, ce midi ... Comment ? Ah, oui oui, dis-lui aussi, pour Madame ! Et toi, çà va ? Et ton ami ? Comment lequel ? Mais TON ami, voyons ! Ah ? Tu as un autre ami ! Oui, oui, oui ... moi aussi, non plus ... Je t'embrasse !

La Voisine: - Noémie, mon petit dois-je encore rester ?

Noémie: - Ah, oui, Madame ! Pourriez-vous m'aider à "préparer" Madame Charlotte ? Il faut qu'elle soit "présentable", tant de monde va venir la voir ...

Noémie: - Alloooo ? Madame ? Bonjour Madame. C'est Noémie ... Oui, Bonjour Madame. C'est Noémie ... Alloooo ...

Oui, Bonjour Madame ... C'est Noémie ... Ah ? Oui, Madame ... C'est Monsieur Raoul qui me demande d'avertir Madame qu'il vous retient à déjeuner, ce midi ... Oui, Madame, ce midi... un repas normal, Madame. Avec des crudités, Madame, oui Madame... Non, Madame, Monsieur n'est pas malade ... Non, Madame ... Il va très bien. Entendu, Madame. A tout à l'heure, Madame ... Non, il n'est pas malade ! Au revoir Mada Madame! Madame ! ... J'oubliais de dire à Madame que Madame Charlotte est morte ! Oui, Madame seulement ! Non, Monsieur va très bien ! Il va très bien ! Heureusement, oui, Madame. Il est si bon ! Pour déjeuner, ce midi ... Des crudités ... Oui, Madame, à tout à l'heure ... Au revoir, Madame ...

On sonne
Noémie raccroche le combiné et sort pour accueillir le visiteur.

Scène 4

(Noémie. Raoul, la Voisine, Violaine)
Raoul revient sur scène !!.

Violaine, l'amie intime de Charlotte, entre sur les pas de Noémie, sans savoir ce qui vient d'arriver. Elle venait s'enquérir de la santé de son amie. Elle va commettre bévue sur bévue !!

Noémie (introduisant Violaine) : - Monsieur ! Madame Violaine est DEJA ici...

Raoul: - Déjà ? Violaine ? Entrez, chère amie. Entrez ...

Violaine: - Déjà ! Déjà ? Charlotte n'est pas là ? Encore couchée ? A cette heure-ci ? Elle n'est pas malade au moins ?

Raoul: - Oh, non ! Elle n'est pas malade ... Elle ne le sera d'ailleurs jamais plus ...

Violaine : - Ââââh ? Est-il possible ? Aurait-elle rencontré quelque gourou aux pouvoirs magiques dont elle ne m'aurait pas parlé?

Raoul: - Oh non ! Ce n'est pas cela ...

Violaine : - Eh bien ? Que fait-elle ? Charlotte ! Charlotte ! C'est moi ! Violaine ...

Raoul : - Mais taisez-vous enfin ! Charlotte ne vous répondra pas ...

Violaine: - Raoul ! Quel mufle êtes-vous donc ? Sachez que Charlotte est MON amie, et si JE veux qu'elle ME réponde, elle ME répondra...

Noémie : - Charlo... Madame est morte, Madame... 
Violaine : - Quoi ? Mais que dites-vous là, espèce de, de ...

Raoul : - La vérité, chère amie, la vérité. Charlotte nous a quittés pendant son sommeil, cette nuit.

Violaine pousse un cri strident et se précipite vers le canapé sur lequel elle s'effondre (en pleurs ?).


On sonne ...


P.F.J.


...à suivre...


 

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 07:37

Re-édition pour Evy
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Charlotte n'est pas là ? 1
Acte 1 - Scène 2


(Noémie, Raoul, la Voisine, le Médecin, le Curé, Violaine)

La Voisine de palier arrive, regarde tout autour d'elle avec une jalousie et une envie évidentes. Elles discutent toutes deux de Charlotte qui était tant ceci, tant cela, si peu ceci et si peu cela, etc ...


La Voisine: - Ah, ma pauvre Noémie, quelle tristesse !

Noémie: - Oh, oui, Madame !

La Voisine: - Charlotte m'était si chère, Elle était si bonne, si généreuse avec moi ...

Noémie: - Oh, çà oui, Madame, je suis au courant. Madame me montrait souvent son petit carnet bleu ...

La Voisine: - Son ... carnet bleu ? Quel carnet bleu ?

Noémie: - Eh bien, celui où elle notait tous ces emprunts qu'on lui faisait ...

La Voisine: - Ah ? Elle notait toutes les sommes d'argent qu'on lui empruntait ?

Noémie: - L'argent et le reste !

La Voisine: - Comment cela, le reste ?

Noémie: - Eh bien, oui, l'argent et certaines autres choses ...

La Voisine: - Mais quoi donc, quoi donc ? Parlez mon petit, parlez ...

Noémie: - Je ne sais pas, Madame, quelques bibelots, de l'argenterie, des robes ou d'autres

choses ...

La Voisine (pour elle-même) : - Sapristi ! Aurait-elle noté les deux cents francs et la petite vaisselle ? ( tout haut) Et où se trouve-t-il, ce petit carnet bleu ?

Noémie : - Oh çà, Madame, je ne le sais point ! Je n'ai pas eu le temps de tout ranger dans cette maison...

On sonne. Raoul, toujours absorbé dans la contemplation de sa tasse de café, se dirige machinalement vers la porte d'entrée.


La Voisine : - Mais je vais vous y aider, ma pauvre Noémie ! Cherchons ! Cherchons...

Elle se met à regarder tout autour d'elle, soulevant et déplaçant les bibelots...
























Noémie : - Non, Madame, non ! Je vais y arriver seule... Mais merci tout de même, c'est très gentil de votre part !

Le Médecin (en coulisses) : - Le bonjour, Monsieur !

Le Médecin légiste, précédé de Raoul, arrive pour contater le décès de Charlotte.

Raoul (une fois entré en scène) : - Un Bon Jour ? Oh, oui, bonjour... bonjour...

Le Médecin : - ... puis-je voir Madame, Monsieur ?

Raoul: - Euh, je vous en prie. Elle est étendue sur son lit, comme si elle dormait, chère ange ... Mais, allez-y, je vous en prie, allez-y! Vous savez où est sa chambre ...

On sonne
Arrive Monsieur le Curé, averti par Raoul, et qui se préoccupe plus de la perte financière que représente Charlotte pour sa paroisse et ses Bonnes Œuvres que du sort de Charlotte elle-même ou de son âme.

Monsieur le Curé: - Oh ! Mon fils Quel malheur, mon Bon Monsieur ...

Raoul: - Ah ! Mon Père Votre présence sera d'un grand secours. Le Médecin est auprès

de ma chère Charlotte. Vous pouvez le rejoindre... pour vos prières... Allons-y, allons-y ...


Raoul pousse Monsieur le Curé par les épaules, vers la chambre de Charlotte où ils pénètrent tous deux.

P.F.J.

... à suivre...

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 09:07

Re-édition pour Evy
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Charlotte n'est pas là ?



Tragi-comédie en 2 Actes
  de P.F.J.

2ème Prix
du 9ème Concours littéraire Philémon 1999
de Haute-Garonne - Catégorie "Théâtre"


Allons, bon... Voilà que je mets à vous diffuser du théâtre, maintenant ! je vois d'ici les commentaires : " Mais qui c'est, ce type ? Qu'est-ce qu'il veut nous démontrer ? Où se croit-il ? Etc..." Mais non, mon seul but est (depuis le début) de vous amener au bout de mes rêves ! Et le théâtre en fait partie... J'ai d'ailleurs joué dans une troupe pendant quelques années. Alors, sans mauvaise intention de ma part, venez partager mes Rêves de Théâtre. J'ai écrit cette petite pièce pour participer à un Concours... Voir ci-dessus !


Tout commença ainsi...


Acte I - Scène 1 (Noémie, Raoul)

Madame est morte ... Noémie, le femme de chambre, la découvre sans vie en allant ouvrir les volets de sa chambre. Raoul est là, dans le salon, prenant son petit déjeuner. Il est prostré, mais sirote tout de même une tasse de café.


Noémie (arrivant de la chambre de Charlotte) :

- Monsieur ! Monsieur ! Madame ne bouge plus ! Madame est morte ! Madame est morte !

- Mais oui, Noémie, je sais, je sais...Vous comprenez bien que je m'en suis rendu compte ! En me réveillant, tout à l'heure, je l'ai trouvée bien froide, même très froide ... D'ailleurs, c'est cette froideur qui m'a réveillé ...

- Oooh, Monsieur a de ces mots !

- Un peu "rudes " oui je sais. Mais, que voulez-vous, c'est dans ma nature ...

- Monsieuuur ! Mais c'est tout ce que cela vous fait ?

- Non, évidemment ! Mais maintenant que la surprise est passée ...

- La ... surprise ?

- Eh bien, oui... la surprise ! C'est tout de même surprenant, cela ! Non ? Hier au soir, nous étions là, tous deux, puis nous nous sommes un peu chamaillés, pour des bêtises, des questions d'argent, disons-le, et ce matin, (tapant sur la table) toc ... plus personne !

- Toc ? Toc ! Bouh, ouhh, ouhhhh ...

- Ah, Noémie, ma pauvre Noémie ! (se levant) Allons, allons, ne vous mettez pas dans cet état-là ! D'autant que nous allons recevoir toute une théorie de personnes, qui vont défiler ici pour nous faire leurs condoléances ... J'ai déjà alerté le Médecin légiste, Monsieur le Curé et notre voisine de palier, qui vous aidera à préparer Charlotte. De votre côté, pensez à avertir mon ami Edmond, Violaine, l'amie de Madame Charlotte, Madame ma Mère ... et précisez-leur que je les retiens à déjeuner !

- Oui, Monsieur, oh, Monsieur ... Comme j'ai de la peine !

- Oh oui, je sais bien ... Moi aussi, j'ai du mal à l'admettre ... surtout après ce qui vient de m'arriver ! Vous savez bien ? Le crac boursier de l'an dernier ! 1929 ... je ne m'en suis pas remis ! Une année qui entrera dans les manuels scolaires ... J'y ai tout laissé ! Heureusement, ma chère Charlotte avait sa petite fortune personnelle, sans cela, qui sait ce que je serais devenu ... et que vais-je devenir ?


Raoul, donnant l'impression d'en avoir une certaine pratique, s'approche de Noémie et la prend par la taille. Noémie lui échappe car ... aujourd'hui, cela lui semble inconvenant et ne pas "être de circonstance" !


Noémie : - Monsieur, Monsieur ! Ah non, pas aujourd'hui... ce n'est pas le jour ! Et puis, on pourrait nous voir...

Raoul: - Qui cela, ON ? Il n'y a personne ici ... à part vous et moi !

Noémie : - Mais ... il y a ... encore Madame !

Raoul : - Oh ! Vous allez me faire rire ... et je n'en ai pas envie. Croiriez-vous aux fantômes, Noémie ?

On sonne

Raoul : - Oui, oui... enfin, bref, vous avez raison ! Laissons cela... pour le moment. On a sonné...Ils commencent à arriver. .. Allez donc ouvrir, mon petit ! Et pensez à avertir mes invités du déjeuner de ce midi ...

Noémie (faisant mine de se rajuster) : - J'y vais, Monsieur, j'y vais ...



P.F.J.

...à suivre...

 

 
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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 08:50

Eh bien, j'ai "boudé" mon Blog hier soir, pour passer une belle soirée de théâtre... La Troupe "Harmonie" dans laquelle j'ai joué pendqnt quelques années, se produisait dans le cadre d'un Festival Régional, à Verfeil en Haute-Garonne. J'ai ainsi pu assister à une superbe pièce "Frou-frou les Bains". Mes ex-ami(e)s de la troupe nous ont régalé ! Cette troupe est sans conteste une des 3 ou 4 meilleures de la Région... Quelle belle soirée !
P.F.J.




Ci-dessous "Les Hussards" pièce dans laquelle j'avais joué un Capitaine de Hussard ( à droite )...


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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 18:47

La Voisine se cache vivement derrière Violaine

Charlotte : "Bon, puisque tout le monde est là...


Acte 2 Scène 7 ( Tous) 
"Délivrance"

Arrive Clarisse, sa valise à la main...
Clarisse, avec un cri de surprise, laisse tomber sa valise et se réfugie dans les bras de Raoul, qui tente en vain de la repousser.


Charlotte : "Ah ! Clarisse... venez donc vous joindre à nous ! Je disais... je disais, Chèèère Clarisse, que, puisque tout le monde était là, que je voudrais profiter de cette opportunité pour vous annoncer une grande nouvelle... une très grande nouvelle... Charles, mon ami, veux-tu t'approcher de moi, mon Chéri ?
Raoul : - Ton Chéri ? Ton Chéri ! Mais enfin, Charlotte ! Ce ne sont pas là des manières.. .
Madame Darlan : - Raoul, mon RaouL.. ton épouse est-elle devenue folle ? Te faire cela, en public ! Toi qui n'as jamais eu d'yeux que pour elle !
Charlotte : - Les Yeux ? Oui... peut-être... mais les sourires, les attentions, les mains ?

Violaine : - Charlotte ! Mon amie Charlotte. .. Que se passe-t-il ?

Charlotte : - Ce qu'il se passe ? Ecoute, Violaine, toi qui te prétends mon amie, sache que l'amitié est une chose désintéressée. Quand on dit être UNE amie, on ne doute pas de SON amie ! Pour ta gouverne, sache que je ne suis pas une cachotière. .. Alors, fais comme les autres, et écoute bien !

Noémie : - Allez-y, Madame! Dites-leur ce que vous avez à dire !
Charlotte : - Mais, j'en ai autant pour vous, la... bonne ! Voyez-vous, depuis ce petit matin
où vous m'avez cru morte, eh bien...

Tous  : - Eh bien ?

Charlotte : - Eh bien... j'étais là, parmi vous ! Oui, parmi vous... Je vous voyais, vous entendais.. .

Raoul : - Charlotte ! Tu te moques...

Charlotte : - Non, Môssieur ! Je ne me moques pas ! Vous pouvez tous faire ces yeux ronds. Je peux répéter mot à mot tout ce que vous avez dit, et vous décrire tous les gestes que vous avez faits !

Raoul : - Est-ce Dieu possible ? Alors, tu aurais tout. . .
Charlotte : - Tout ! Quel bonheur d'avoir été... morte ! J'ai ainsi pu, à votre insu, tout
connaître de vous, de vos pensées les plus secrètes...
Edmond : - Alors, tout est perdu mon pauvre Raoul !
Charlotte : - Tout ? Non, pas tout... Il vous reste le plaisir de savoir que j'ai décidé de repartir vers une nouvelle vie. . .

Raoul . - Charlotte.. ma mie ! Tu ne sais plus ce que tu dis... Cette maladie soudaine t'a probablement dérangé l'esprit !
Charlotte : - Prétends-tu que je suis folle ? C'est cela, je suis folle ? Comme Clarisse, peut-être ? " Voilà, c'est cela, elle est folle, elle est folle... ! "
Raoul : - Co... comment as-tu entendu...
 
Clarisse : - Folle ? Moi ?..
Charlotte : - Tu ne me crois donc pas ?
Raoul : - Pas du tout ! C'est une mise en scène... Une belle mise en scène, très réussie !
Qui  est ton complice parmi nous ? Et pourquoi ?...
Urbain : - Complice ? Je vous disais bien que cette affaire était louche !
Charlotte : - Cette affaire est très claire, Monsieur l'agent...
Urbain : - Inspecteur, bientôt Commissaire, mais pas agent !
Charlotte : - ...j'ai décidé de partir, de quitter cette maison... et mon cher époux, voilà tout ! Je pars avec Charles, mon très tendre Charles... Le seul d'ailleurs qui mérite le nom d'ami, parce que pour les autres... Voilà, MON Raoul, je te quitte... pour un autre amour, pour un amour unique, un amour qui a su m'attendre, qui a su me ... redonner vie ! Clarisse... vous pouvez vous installer dans ma propre chambre... Il n'y a plus de cadavre ! Posez donc votre valise... Il faut, dit-on, poser un jour sa valise quelque part ! Mais, ne soyez pas tous aussi impatients... Charles veux-tu bien m'aider à passer une robe convenable, et faire quelques bagages... et puis, nous partons... Raoul, ne fais donc pas semblant d'être triste... Je te laisserais bien ma fortune, tu sais, cette fortune pour laquelle tu m'as épousée ? Je n'en ai plus besoin, mais sait-on jamais... Il est vrai que là où je pars, la véritable fortune c'est le bonheur, le bonheur... Sais-tu ce que c'est, le bonheur ? Non ? Demande donc à TA MERE, elle le sait bien, elle, qui l'a perdu le jour où SON mari a disparu, dans les bras d'une...


Charlotte se dirige vers/e portrait de Madame Darlan et le retourne, à la grande surprise de Raoul qui, comprenant vraiment ce qui s'est passé, s'effondre dans les bras de Clarisse...

Charlotte : - Mais, bof ! Laissons cela... Et puis, si quelqu'un, un jour, vous demandait : " Charlotte n'est pas là ? ", répondez simplement "Charlotte n'est plus là !" .

 


FIN
Baisser de rideau !

P.F.J.
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 21:09


Aïe, aïe aïe ! Voilà que le dénouement se profile déjà... Eh oui, tout a une fin, même une pièce de théâtre ! Bon, je ne vous fais pas patienter plus longtemps et vous invite à découvrir ce qui suit :

Acte 2
Scène 6

(Noémie, Madame Darlan, Violaine, Edmond, Urbain, Raoul, le Curé, le Notaire, la Voisine, Charles et Charlotte)


A ce moment-là, alors que la Voisine revient sur la pointe des pieds, la porte de la chambre s'ouvre, et Charles apparaît suivi de Charlotte !
Tous, à l'exception de l'inspecteur Urbain, poussent un cri de surprise !


Tous : "Aaaaaah ! ! !

Charlotte : - Que se passe-t-il donc ? On dirait que vous avez vu un ectoplasme ! Je dormais, paisiblement étendue sur mon lit, lorsque j'ai été réveillée, par la présence de Charles...

Le Curé ( se signant à plusieurs reprises et s'agenouillant face à Charlotte) : - Un miracle ! C'est un miracle ! Merci mon Dieu si miséricordieux !

Urbain : Qu'est-ce donc là ? De qui se moque-t-on ? Que personne ne sorte...

Raoul : Charlooootte  MA Charloooootte !

Charlotte : TA Charlooootte !? Mais que font tous ces gens chez moi ? Quel événement particulier...?

Noémie : - Madame, Madame... C'est bien vous ? N'étiez-vous pas morte ?

Charlotte : - Morte ? Morte ? Pourquoi diable aurai-je été morte ?

Le Médecin légiste : - Madame, Madame... Permettez-moi de vous ausculter... Vous étiez comme qui dirait... morte ! C'est la raison pour laquelle nous sommes tous réunis chez vous...

Charlotte : - M'ausculter ? Mais c'est inutile ! Vous voyez bien que je me porte comme un charme !

Charles : - C'est moi... C'est de ma faute... Je n'ai pu m'empêcher de poser mes lèvres sur les siennes, et... et... Charlotte s'est réveillée !



(Oui, je sais, Charlotte n'était peut-être pas dans cette tenue-là au début...
Mais après tout, au diable les varices !)


Raoul : : - Vous avez fait cela ? Mais, de quel droit, Monsieur ?

Charlotte : - Oh ! Cela a l'air de te peiner, Raoul...

Raoul : - De la peine ? A moi ? Bien sû.. euh pas du tout ! Pas du tout, au contraire... mais que cet individu t'embrasse... cela est choquant !

Le Médecin légiste : - C'est un cas rare de léthargie... Voilà ! Vous étiez en léthargie, et le baiser de Monsieur Charles vous en a sortie...

Noémie : - En léthargie ? Où donc se trouve ce pays ?

Urbain : - Vous étiez donc partie à l'étranger ?

Charlotte (riant aux éclats) : - Oui, oui... C'est cela, j'étais... étrangère ! Mais un Prince Charmant est venu me sortir de cent ans de sommeil...

Urbain : - Où est le corps de la morte ? Y aurait-il eu dissimulation de cadavre ?... Oui, c'est sûrement cela ! Où est le cadavre ? Cela ne se passera pas ainsi ! Je vous ferai tous parler ! Autorité, efficacité et lucidité ! Que personne ne sorte !

Le Médecin légiste: - Mais non, Monsieur le Commissaire...

Urbain : - Inspecteur, pas encore Commissaire, mais cela ne devrait plus tarder avec tout une bande de meurtriers à mettre sous les verrous !

Le Médecin légiste: - ... il n'y a pas de cadavre ! D'ailleurs, personne n'est mort ! Madame Charlotte était atteinte d'un mal rare. Elle était en léthargie. C'est à dire qu'elle était "comme morte", mais pas vraiment !

Urbain : Et alors ? Et alors ? Que fais-je moi, maintenant, et sans cadavre ? Il va bien falloir que j'en trouve un... Autorité, efficacité et lucidité sont mes quatre devises, même quand je serai Commissaire. Je ne repartirai pas de ce repère d'assassins sans MON CADAVRE !

P.F.J.

 

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 19:03


Acte 2
Scènes 4 et 5

Edmond : - Je ne suis pas, ni n'ai jamais été ce que vous dites... d'ailleurs, je ne me serais jamais permis de tromper mon meilleur ami avec son épouse !

Urbain : - Admettons... Et vous ? Qui êtes-vous, " Mademoiselle qui veut partir "?

Violaine : - Qui çà ? Moi ?

Urbain : - Oui, Vous !

Violaine : - Oh, moi, vous savez, je ne compte pas ! Je ne suis qu'une vague amie de Charlotte ! Vraiment, une vague amie. Je passai par là, et, et... Raoul m'a invitée à déjeuner...

Urbain : - Voyez-vous cela ! Vous passiez par là... Et quelles sont vos relations avec... Raoul ?

Violaine : - Enfin, Monsieur le Divisionnaire... qu'allez-vous prétendre là ? Je suis offusquée !

Urbain : - Inspecteur ...pas encore Divisionnaire ! Je ne prétend rien... Je vous pose une question. . .

Violaine : - Ooooh ! Vous avez de ces questions, vous !

Urbain: - Alors ?

Violaine: - Je vous dis que je ne suis, que je n'étais qu'une amie de Charlotte !
Urbain : - Nous verrons cela plus en détails... Et vous ?

Noémie : - Moi, Monsieur le Commissaire, ...

Urbain : - Pas encore Commissaire ! Inspecteur, Inspecteur... Venons-en au fait !

Noémie : Je suis la femme de chambre, la cuisinière, la bonne... tout à la fois, et pour un seul et même salaire !

Madame Darlan Urbain : - De l'argent bien mal employé !

Urbain : - Madame ?

Madame Darlan : - Je suis la trèès chèèère Maman de Monsieur Raoul, et, voulez-vous que je vous dise, si j'avais su où cela nous mènerait, je n'aurait jamais permis que Mon fils épouse cette, cette... Charlotte !

Urbain : - Et où donc cela vous a-t-il menée ?

Madame Darlan : - Eh bien, vous le voyez bien ? Nous voici, Mon fils et moi, mêlés à une sordide affaire de meurtre, au milieu de tous ces gens... traités comme des voleurs, et sur le même pied que la bonne !

On sonne

Urbain : - Allez donc ouvrir, Madame la bonne! Et ne dites surtout pas que je suis ici !
Noémie se dirige vers l'entrée.


Scène 5
( Noémie, Madame Darlan, Violaine. Edmond, l'Inspecteur, Raoul, le Curé et le Notaire)


Noémie revient accompagnée du  Curé et du Notaire, Maître Dugano.


Urbain : - Entrez, Messieurs, et prenez place parmi les suspects !

Monsieur le Curé : - Suspects ? Que se passe-t-il ? Qui êtes-vous, Monsieur ?

Noémie : - C'est l'agent de Police dont je vous ai parlé dans l'entrée...

Urbain : Inspecteur .... pas agent police.

Monsieur le Curé : - La Police (il se signe) Oh, Très Sainte Vierge, éclairez-moi, dites-moi ce qui se passe...

Urbain : - Pas la peine de demander à la Sainte Vierge... Je suis l'Inspecteur Urbain, de la Police Judiciaire, et j'interroge les suspects après le meurtre de Madame Charlotte !

Maître Dugano : - Le meurtre ? Quel meurtre ?

Urbain : - Le meurtre... Qui êtes-vous, Monsieur ?

Maître Dugano : - Maître Dugano, Notaire de la famille de Madame et Monsieur...

Madame Darlan : - Maître Dugano, Monsieur l'agent, n' a rien à voir avec ce meurtre. C'est moi qui l'ai convoqué dès que j'ai su que ma belle-fille était décédée ! Vous comprenez, dans ces moments-là, il faut agir très vite ! il était hors de question de laisser la fortune de Charlotte être dilapidée par tous les vautours qui ne vont pas manquer de se précipiter sur mon pauvre Raoul ! Ah, si mon pôvre mari était encore là !...

Urbain : - Laissez-moi Maître Dugano de côté s'il vous plaît, Madame...

Edmond : - ...mettre du gano de côté... Je la replacerai, celle-là ! Elle est très bonne...

Urbain : - Monsieur le Notaire ? Madame Charlotte avait donc une... fortune ?

Maître Dugano : - Oh, oui, Monsieur l'Inspecteur, une petite fortune, pourrait-on dire...

Violaine : - Oh, la vilaine cachotière !

Urbain: - Et qui doit hériter de cette... fortune ?

Maître Dugano : - Oh, rien n'est encore fixé... Mais, Monsieur, la Loi est aussi mon affaire, et je ne peux dévoiler devant vous le secret du testament de Madame Charlotte ! Et puis, comment êtes-vous autorisé à mener une telle enquête ? Détenez-vous seulement une Commission Rogatoire ?

Raoul : - C'est bien vrai, cela ! Comment osez-vous venir chez moi et accuser ma famille et mes amis d'avoir assassiné ma propre épouse ? Cela ne concerne que moi... Je me plaindrai, Monsieur !

Urbain : - Attendez ! Attendez ! Ne vous y mettez pas tous ensemble... Je n'ai pas besoin de quoi que ce soit d'autre que mon flair pour venir poser quelques questions ! Mon travail consiste à traquer les assassins, et c'est ce que je fais ! "Autorité, efficacité et lucidité" !

Noémie : - Mais, Monsieur l'agent, pourquoi Madame Charlotte aurait-elle été assassinée ? Elle est morte, voilà tout !

Monsieur le Curé : - Les Voies du Seigneur sont impénétrables...

P.F.J.

 

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 21:38

Charlotte n'est pas là ?
Scène 4
(Noémie, Madame Darlan, Violaine, Edmond, l'Inspecteur Urbain, Raoul)


Noémie revient accompagnée d'un Inspecteur de Police.


Noémie : - Monsieur est dans la chambre de Madame. Je vais l'avertir de votre présence, Monsieur... Monsieur ... ?

Urbain : - Inspecteur Urbain, de la Police Judiciaire !

Violaine : - Police Judiciaire ? Je savais bien que Charlotte nous cachait quelque chose...


Edmond : - Violaine !  Allons... ne dites pas de bêtises !

Urbain : - Vous disiez, Madame ? Quelque chose ne vous paraît pas clair ? Je veux dire, le décès de Madame Charlotte serait-il entâché de quelque mystère ?

Violaine : - Oh, non, monsieur l'Inspecteur ! Je ne disais rien, je ne disais rien ...

Urbain : - Je vous ai parfaitement entendu dire et d'autorité, que vous saviez bien que madame Charlotte vous avait caché quelque chose...


Noémie appelle Raoul à travers la porte de la chambre de Charlotte


Noémie : "Monsieur ! Monsieur ! C'est la Police... le Procureur Urbain !


Raoul sort de la chambre.


Urbain : - Je vous demande pardon, Monsieur. Je me présente, Inspecteur Urbain, autorité de la Police Judiciaire...

Raoul : - Inspecteur ? Police Judiciaire ? Mon Dieu, que puis-je pour vous ?

Urbain : - C'est difficile à dire, Monsieur. Je comprends bien la situation dans laquelle vous vous trouvez, mais je dois mener une enquête, de routine, de routine, après la mort suspecte de votre épouse ! Comprenez, j'ai été informé de la visite du Médecin légiste, et la lecture de l'acte de décés m'a paru contenir des interrogations telles que le décés de Madame votre épouse demande à ce qu'une enquête, de routine, de routine, soit menée dans les plus brefs délais !

Raoul : - Ecoutez, Inspecteur, je veux bien répondre à toutes vos questions, mais ne pourrions-nous remettre cela à plus tard ? Disons... demain, après les obsèques ?

Urbain : - Non, Monsieur ! D'ailleurs, l'autorisation d'inhumer ne sera véritablement délivrée que lorsque je l'aurai moi-même... autorisée !

Raoul : - Voulez-vous que nous passions dans mon bureau ? Nous y serions tranquilles ?

Urbain : - Les personnes présentes ici auraient-elles quelque chose à cacher, que vous voulez les soustraire à mon enquête, à mon autorité ?


Violaine : - Mais non, mais non, Monsieur le Commissaire ... Nous n'avons rien à cacher à la Justice. D'ailleurs,
j'allais moi-même quitter notre hôte... Il est tard et je dois rentrer chez moi !

Urbain : - C'est hors de question, Mademoiselle... Personne ne sortira d'ici avant que j'en aie donné l'autorisation expresse !
Madame Darlan - En voilà des manières ! Vous ne savez pas à qui vous parlez, Monsieur l'agent ! Ah, si mon pauvre mari était encore là...
Urbain : - Inspecteur Urbain, autorisé de la Police Judiciaire ! Pas Monsieur l'agent...

Madame Darlan : - Ah, si mon pauvre mari était encore là... Et puisqu'il faut dire les choses comme elles sont, vous devriez plutôt interroger la bonne...

Noémie : - Comment ! Qu'ai-je à voir dans tout çà, moi ? Il y en a bien d'autres, ici, qui avaient intérêt à la mort de Madame Charlotte !

Urbain : - Mon flair ne m'a donc pas trompé, une fois de plus ! Bon, commençons... avec autorité. Déclinez vos identités, les uns après les autres ! Vous ! Qui êtes-vous ?

Edmond : - Qui ? Moi ? Oh, un ami de Raoul, seulement un ami de Raoul...

Urbain : - Etiez-vous, ou avez-vous été ou êtes-vous encore l'amant de madame Charlotte ?

Edmond : - Eh bien, vous n'y allez pas par quatre chemins ! Si je suis ENCORE...

Urbain : - ...pas de perte de temps inutile. "Autorité, efficacité et lucidité" ... Voilà mes quatre maîtres-mots ! J'attends votre réponse...


P.F.J.

 

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