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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 18:02

Les Chants mêlés 30

Chant VIII
Deuxième couplet

Dominique sortit du bureau d’André, alors que celui-ci, lui hurlait « Fous le camp ! Tu es viré ! Passe demander ton compte à la caisse et ne reviens jamais plus ici ! » et un monceau d’autres invectives et d’injures…

Mais Dominique n’en avait cure… Il bondit dans sa voiture, bien décidé à rentrer chez lui et s’expliquer une bonne fois avec Elisabeth. Il conduisait vite, très vite, et ne s’apercevant pas qu’il avait grillé un feu rouge, il fut pris en chasse par une patrouille de police ! Toutes sirènes hurlantes, cette dernière eût vite rattrapé le « chauffard ». Le conducteur de la voiture des représentants de la Loi lui fit signe, arrivé à sa hauteur, de s’arrêter immédiatement. Dominique n’y prêta pas attention et continua sa route. Alertée, une autre patrouille lui barra la route au détour d’un croisement. Dominique se vit obligé d’obtempérer, et éteignit son véhicule… Aussitôt, les agents se précipitèrent pour l’extraire sans ménagement de sa voiture, et le menottèrent séance tenante… Jugeant que l’individu était dans un état de surexcitation anormale, ils décidèrent de l’emmener sans commentaires superflus au Commissariat le plus proche.

Dominique, un peu plus calme après cette arrestation imprévue, se vit introduire dans le bureau du Chef de Poste, et forcé manu-militari à s’asseoir sur une chaise.

« Alors, Monsieur ? Vos papiers ont l’air de nous raconter que vous êtes un homme assez banal. Votre conduite ne l’était pas, elle ! Je vous écoute. Pourquoi rouliez-vous ainsi ? »

Dominique ne répondait pas… Muré dans un silence total, il ne regardait même pas l’homme qui lui faisait face. Ce dernier reposa les mêmes questions. Dominique, à la troisième reprise, ce décida à dire :


Dominique 2

« De toute façon, je n’ai rien à dire, et puis… vous ne comprendriez pas ! Vous ne pouvez pas comprendre...

-         Et qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ? Je ne suis pas stupide… Quand un chauffard exécute des tels rodéos en ville, il a une bonne raison, où il est malade !

-         C’est ça ! Je suis malade !

-         Eh bien nous allons faire appeler un médecin ! C’est dans la procédure, lors d’une mise en garde à vue… Parce qu’à partir de cet instant, vous êtes en garde à vue ! Veuillez ôter votre ceinture, vos lacets de chaussures, cravate, chaîne et bijoux… Sans oublier votre montre-bracelet. Vous avez aussi le droit de donner un coup de téléphone. Avez-vous un avocat, ou voulez-vous qu'on en désigne un "d'office" ?

-         En garde à vue ? Mais, pourquoi ? Qu’ai-je fait pour être ainsi traité ? Je ne veux ni médecin, ni avocat, ni quoi que soit ! Je veux sortir d'ici et tout de suite»

Là-dessus, Dominique fut emmené dans l’arrière champ du Commissariat et fut enfermé dans une cellule du plus simple apparat. Un banc, une mauvaise couverture et un trou pour toute « commodités ».

Une fois seul Dominique s’assit, la tête dans les mains, et tenta de mettre un peu d’ordre dans ses pensées. Que se passait-il donc, vraiment, pour en être arrivé là ? Comment Elisabeth, qu’il aimait par-dessus tout, avait-elle pu le tromper… Et avec son meilleur ami… Leur vie jusque là était sereine, paisible, avec parfois même de la tendresse, de la complicité entre eux… Etait-ce de sa faute, à lui, si les choses avaient « dérapé »… La seule et unique chose ? La seule et… Françoise ! C’était donc bien cela ! Elisabeth avait fait une très grosse crise de jalousie, et avait… Non, ce n’était pas possible ! Il n’avait rien fait de mal, de répréhensible… Elisabeth, elle, avait commis une bien plus grande erreur, en n’accordant plus sa confiance à son mari, et en… Mais, peut-être se trompait-il en pensant cela ? Peut-être, peut-être, Elisabeth n’était pas la femme qu’il avait aimée… Qui sait combien de fois, elle l’avait trompé… Il se sentit minable, sali, écœuré.  Il avait été pris pour un imbécile, pendant toutes ces années, pendant lesquelles il avait cru au bonheur conjugal ! Il était le « cocu magnifique », l’antihéros de son cercle familial et de celui de ses amis et connaissances… Comme ils devaient tous rire dans son dos… Elisabeth avait peut-être couché avec la plupart d’entre eux ?...

Sous la couette

Comment avait-il pu aimer à ce point une femme ? Comment avait-elle pu être si cynique à son endroit ? Comment… Comment… La peste soit de la confiance accordée aux femmes !

à suivre…

P.F.J.

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