Oui, oui, il est pour moi, cet épitaphe...

pour le jour où je ne serai plus là,

pas tout de suite...

Oh ! là... Vous êtes bien pressé(e)s !
Chaque chose en son temps.

Pour l'instant, il est écrit (je l'avais écrit en 2009) !

"Saches que mon amour est éternel
Et ne finira pas comme mon être charnel.
Au moment de ma transition,
Sois sûre que nous nous reverrons,
Dans un monde de bonheur et de paix
Où jamais plus nous ne serons séparés"

"Les choses où l'on a volonté,

plus elles sont défendues

et plus elles sont désirées"

Maguerite de Navarre

                         Marilou, ma cousine, est rentrée de vacances... Elle a pensé à nous !

Hello, le soleil brille brille... C'est pas tout à fait vrai, puisqu'il fait encore nuit à cette heure, mais il va briller ! Il y avait plein  d'étoiles quand je suis sortie faire mon footing ! Le ciel était  dégagé, bon tout cela pour vous dire que je reprend la route du  boulot, aujourd'hui et qu'il faut que je me donne la pêche pour arriver à oublier que je ne suis plus en vacances... J'espère que pour vous tout  va pour le mieux ? Je vous souhaite une bonne journée et une bonne  semaine ! Bisous à bientôt...

Allez, mon petit acrostiche :

Cristal, feuille de verre finement ciselée,
Y graver des dessins imaginaires,
Belles arabesques joliment décorées...
Il faut le manipuler doucement pour ce faire,

 Le façonnage du verre à pied est presque terminé...
La finition sera la marque du savoir-faire,
Et de la délicatesse personnifiés.

MARILOU

Merci ma cousine !

Ce n'est pas une pensée "comme d"habitude" que j'ai envie de coucher là, ce soir... C'est un texte archi-connu, qui m'a été envoyé par une aminaute quand j'ai perdu mon meilleur ami, en Juillet dernier. Il est si beau, que j'ai envie de le relire et de méditer sur son contenu...

P.F.J.

La mort n'est rien, je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous.
Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton solennel ou triste.
Priez, souriez, pensez à moi.
Que mon nom soit prononcé comme il l'a toujours été,
Sans emphase d'aucune sorte, sans trace d'ombre.
La vie signifie ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé simplement parce que je suis hors de votre vue.
Je vous attends, j'ai tout le temps.
Je ne suis pas loin.
Juste de l'autre côté du chemin.
Juste auprès de mon Dieu.

Quoique ses membres aient pu être engourdis par les immenses distances parcourues, elle continuait à avancer… Elle avait un but ! C’était là la clef du mystère de sa longue et périlleuse marche. Peu lui importait le temps passé, et les dangers qu’elle pouvait rencontrer, pendant cette aventure qui, bien que banale au départ, était en fait un parcours hors du commun, hors des sentiers battus ! Un parcours initiatique tout à la fois… Oui, elle devait avancer, et avancer encore jusqu’au but qu’elle s’était fixé… Qu’on lui avait fixé !

Elle s’arrêtait bien parfois, quelques secondes à peine, pour contourner un obstacle, un danger potentiel. Jamais, pour autant qu’elle en trouve sur son chemin, elle ne stoppait vraiment. Tous ses mouvements étaient dictés par une force qui la dépassait. Comme un instinct de survie plus colossal que tout ce qui l’entourait ! Pourtant, les horizons étaient hors de portée de sa vue… Entourée de gigantesques choses infranchissables, falaises ou cours d’eau furieux. Des êtres formidables passaient fréquemment près d’elle, et leurs odeurs, leurs bruits, étaient pour elle des ondes sonores d’outre-tombe, maléfiques et létales. Elle n’en avait pourtant cure. Elle avançait, droit devant elle. Ce qui est une métaphore, car sa course n’avait de droite que la détermination de la marcheuse et son obstination quasi animale et sans raisonnement abstrait ! Elle courait même par moments, oubliant la fatigue de ses membres ? Sans doute n’y avait-il en elle aucun ressenti des ces douleurs permanentes ! Peut-être était-elle insensible à la douleur, à la peine, à la fatigue ? Ses rares haltes, ne lui servaient de rien, même pas à s’abreuver au passage d’un ru, manger un peu d'un met chu sur son passage.  Elle savait que viendrait le moment, l’heure, ou le jour de satisfaire ses appétits.

En un instant précis, là, elle s’arrêta ! Net ! Un parfum, une senteur diffuse ou même un relent d’une odeur pourtant à peine saisissable retint soudain son attention… Elle ne s’arrêta pas plus qu’il ne lui fallut de temps pour analyser l’inconcevable… Qu’était-ce là ? Comment pouvait-il y avoir en cet instant, ce phénomène si particulier ? De là où elle était, elle n’aurait pas dû avoir ce contact olfactif, en tout cas pas aussi violent, alléchant mais à la fois puissant et effrayant !  Elle reprit sa marche en avant, vers ce qu’elle considérait dorénavant pour commun à son but primordial. Quoique ce but n’avait pas été défini avec précision. Vaille que vaille, elle en aurait le cœur net. Elle devait y arriver ! Sa mémoire instinctive des dangers possibles et même certains qui pourraient jaillir pendant sa quête, ne lui ôta point les forces de se hisser à des hauteurs inouïes et parsemées d’embûches…

Puis, au sortir des ombres où sa folle escalade l’avait conduite, dans une lumière solaire éclatante et chaude, elle aperçut enfin ce qui l’avait amenée jusque là… Toujours sur le qui-vive, et regardant attentivement autour d’elle, et de "l’objet", si la route était ouverte et sans danger, elle s’approcha rapidement et se glissa dans une minuscule fente, au pied de l’objet. Là, triomphante, sûre d’elle, de son pari et de la suite inéluctable de ce succès, elle trancha un morceau de l’objet au goût de viande, le hissa prestement sur son échine, et reprit sa route, en chemin inverse de celui qu’elle avait fait ! Elle se hâterait de revenir à la fourmilière, car éclaireuse qu’elle était, elle devait absolument avertir ses consœurs fourmis de la découverte de cette manne…